Artibonite : Le gang de Savien contraint l’hôpital Albert Schweitzer à suspendre ses activités
L’Hôpital Albert Schweitzer de Deschapelles, qui dessert plus de 700 000 personnes dans les régions de la vallée de l’Artibonite et du Plateau central, a suspendu ses opérations et mis en œuvre un plan d’urgence dans lequel il n’accepte que les cas d’urgence vitaux.
Après l’attaque contre le poste de police rural dans la vallée de l’Artibonite en Haïti, causant la mort de sept (7) policiers, les répercussions se font toujours sentir. Faute de sécurité dans la vallée, le principal établissement de santé de la région, l’Hôpital Albert Schweitzer de Deschapelles a décidé de suspendre ses opérations.
« Au cours des 67 dernières années, notre hôpital a surmonté de nombreux défis en Haïti et à travers tout cela, nous n’avons jamais, jamais dû fermer nos portes. Mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à un défi vraiment sans précédent, et sans une force de sécurité bientôt, nous pourrions en effet devoir fermer nos portes et suspendre nos opérations”, a déclaré Jean Marc de Matteis, directeur général de l’hôpital, au Miami Herald.
Alors que les dirigeants des Caraïbes se réunissent pour discuter d’Haïti, la montée de la violence des gangs et des enlèvements, qui se sont maintenant propagés même dans les communautés rurales de la vallée rizicole de l’Artibonite, juste au nord de la capitale, paralyse les opérations de santé quotidiennes.
En effet, deux commissariats de police, l’un dans la ville de Verrettes et l’autre à Liancourt, où les attaques meurtrières ont eu lieu en janvier ont été abandonnés et n’ont aucune présence policière. En conséquence, des gangs armés errent dans les rues, forçant l’hôpital à libérer l’un de ses 140 patients hospitalisés, ce qui a dû suscité une panique énorme auprès des employés, car il n’y a pas d’autres installations pour les prendre et les routes sont dangereuses et bloquées, même les travailleurs ont maintenant été forcés de dormir dans l’établissement.
« Haïti a toujours été un endroit difficile à opérer, mais depuis l’assassinat du président du pays en 2021, la situation n’a cessé de s’envenimer et elle est maintenant complètement incontrôlable. Les autorités locales n’ont tout simplement pas la capacité de rétablir l’ordre”, a déclaré le directeur Matteis au média américain. “La sécurité de base doit être rétablie et des couloirs humanitaires mis en place afin de pouvoir desservir les plus vulnérables“ a-t-il protesté lors de cet entretien avec le journal américain.
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