Carrefour : les gangs armés s’imposent en collecteurs d’impôt locatif
Les gangs armés qui ont pris le contrôle d’une bonne partie de la commune de Carrefour exigent des citoyens paisibles des sommes d’argent en échange de la sécurité de leurs propriétés foncières.
En effet, des civils armés ont envoyé une note aux résidents de la 11e section communale, exigeant le versement de la somme de 5000 gourdes tous les deux ans à un chef de gang dénommé « Komisè Wali ».
Par ailleurs, nos sources n’ont pas confirmé si les autorités municipales étaient au courant de cette pratique utilisée par les criminels pour aggraver les problèmes auxquels est confrontée la population.
En outre, suite à la détérioration de la situation sécuritaire du pays, de nombreuses personnes ont été contraintes de devenir des déplacés internes, quittant le centre-ville de la capitale pour s’installer à Carrefour. Cependant, des bandits ont mis cette commune en état de siège en attaquant jeudi 18 avril 2024, le commissariat de police, communément appelé OMÉGA. Sous l’égide de deux chefs de gangs, respectivement le général Makati et Komisè Wali, ils extorquent de l’argent aux citoyens paisibles. Dirigés par le Caïd Chrisla, ces bandits accordent un délai de 22 jours aux propriétaires fonciers pour verser le montant exigé.
Alors que les acteurs politiques continuent de privilégier leurs intérêts personnels et que l’installation du conseil présidentiel reste bloquée, les bandits continuent de gagner du terrain. Le sang continue de couler dans les différents quartiers du département de l’Ouest, en particulier dans la capitale, qui devient de plus en plus méconnaissable chaque jour.
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