Chasse aux bandits : Des citoyens appellent à la poursuite du mouvement
Depuis le lundi 24 avril 2023, une chasse aux bandits a été lancée dans plusieurs quartiers de la capitale et dans certaines villes de province. Des membres de la population lynchent des civils lourdement armés, présentés comme des membres de bande armée. Ils érigent des barricades à l’aide de pneus, de carcasses de véhicules, d’arbres, pierres pour se protéger contre d’éventuels assaut de bandes armées criminelles qui veulent contrôler les quartiers où ils habitent.
Interrogés autour de cette pratique qualifiée par certains de » zéro tolérance », des citoyens ont exprimé leur satisfaction. Ils appellent à éviter des dérives et des débordements.
Le lundi 24 avril, suite à une alerte lancée par le Centre de Renseignements et d’Opérations (CRO), des agents de la Police Nationale d’Haïti ont intercepté une douzaine de civils armés à l’intérieur d’un minibus dans la zone de Canapé-Vert en provenance de Pétion-Ville.
Depuis lors, plus d’une centaine de bandits armés ont été lynchés puis brûlés, du lundi 24 avril à ce vendredi 28 avril 2023, par des membres de la population à Canapé Vert, Debussy, Laboule, Turgeau, Village Théodore et Estère, selon les informations disponibles.
Il est 16 heures de l’après-midi, nous sommes au Champ de Mars, quatre jeunes hommes opinent et sont sur la même longueur d’onde : « Nous voulons une Haïti avec un climat sécuritaire viable, pour cela nous devons nous préparer davantage. Nous devons continuer cette lutte dans toutes les zones qui sont occupées par ces bandes armées. Cependant, nous devons éviter de tuer des innocents à la place de ces criminels », ont-ils déclaré.
« Combattre par tous les moyens ces individus armés est une très bonne initiative car ils nous kidnappent et nous violent. Toute la population haïtienne doit se réveiller pour mettre fin au règne des bandits armés qui nous empêchent de vaquer librement à nos activités », a lâché une Port-au-princienne de 28 ans, souhaitant garder l’anonymat.
Parallèlement, d’autres citoyens pensent qu’il n’est pas nécessaire qu’une force étrangère intervienne en Haïti. Ils estiment que la population, en collaboration avec la Police nationale d’Haïti, peut résorber le phénomène de l’insécurité.
Il faut souligner que les gangs restent toujours très actifs sur le terrain notamment dans la zone de Savien à Petite-Rivière de l’Artibonite, à l’entrée Sud de Port-au-Prince et dans la commune de Croix-des-Bouquets, contrôlée par le gang » 400 Mawozo ».
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