Coup d’innovation de Josué Michel: Du confort à la motocyclette à deux roues en Haïti

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Coup d’innovation de Josué Michel: Du confort à la motocyclette à deux roues en Haïti

“Je n’ai jamais peur d’échouer. Quand même je n’ai pas toute la certitude que je vais y arriver, je foncerai. Je ne peux pas accepter de perdre à l’avance. C’est insensé!”. Ces phrases résument la conviction du jeune talentieux et fin bricoleur Josué Michel, qui a mis au point des techniques lui permettant de rendre la motocyclette plus confortable pour le pilote et le passager à bord.

Il vient de finaliser les travaux de transformation opérés sur sa propre motocyclette et entend ainsi se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle consistant à reproduire sa réalisation et offrir à la communauté l’opportunité de bénéficier les résultats de ses travaux.

L’idée de changer l’apparence de la motocyclette à deux roues et d’en faire un véhicule plus esthétique, plus confortable et qui offre une certaine protection contre le soleil et la pluie, vient de l’imagination du jeune concepteur qui raconte avoir depuis quelques temps l’intention de faire quelque chose de nouveau avec une motocyclette.

“J’utilise chaque jour ma motocyclette pour me rendre sur les lieux de mon travail, et je me suis à un certain moment senti mal à l’aise et inconfortable quand je dois effectuer tout le trajet, aller-retour, exposé aux rayons du soleil. Et s’il pleut, c’est encore pour moi un souci. Récemment, en revenant du boulot, alors qu’il pleuvait, mon sac et mon portable ont été imbibés. Des fois j’arrive dans les locaux de Médecins Sans Frontières (MSF) où je travaille, couvert de poussières. Je n’entendais pas continuer à subir cette réalité. Et j’ai résolu de faire de ma motocyclette ce qu’on a pu faire avec celles à trois roues. C’était un défi que je me suis lancé”, raconte Josué.

Ce que le technicien-bricolleur a réalisé, il ne l’a jamais vu nulle part, et c’est ce qui lui a procuré un sentiment de fierté, dit-il. Après avoir achevé son travail, Josué s’est fait le plaisir de parcourir les rues de Pétion-ville à bord du véhicule retouché, et il a été surpris de voir à quel niveau le produit de son ouvrage attirait l’attention des gens. “Ils n’arrêtaient pas de me demander s’il s’agissait de la reproduction d’un modèle que j’avais déjà vu. Une autre chose qui intéresse surtout les taxi-motocyclistes dans ma realisation, ce sont les rétroviseurs. J’ai réalisé que les originaux étaient moins robustes, et je les ai remplacés par d’autres que j’ai fabriqués moi-même. Ils sont meilleurs et tentent les motards que j’ai croisés sur mon chemin”, explique M. Michel.

Malgré l’étonnement qu’a provoqué le travail de Josué Michel et les réactions encourageantes qui lui procurent un sentiment de satisfaction, le jeune technicien passionné considère son oeuvre comme non-achevée. Il continue de retoucher le travail chaque fois qu’une idée nouvelle lui vient à l’esprit, en vue d’arriver à un niveau de raffinement le plus élevé possible.

Marié et père d’une fille de 7 ans, ce jeune technicien n’a jamais accepté la réalité telle qu’elle se présente devant lui. Il s’efforce toujours de changer les choses et de faire à sa manière. Du décor de sa maison à la confection de meubles, en passant par la construction d’objets ou de matériels destinés à l’apprentissage pour enfant, ce passionné du bricolage veut toujours récréer son environnement et faire en sorte d’avoir son empreinte en tout.

Electro-technicien de formation, Josué a toujours développé beaucoup d’aptitude pour les professions manuelles. Cependant, voulant plaire à son environnement et pour se conformer par rapport à un certain complexe imposé par la société, après ses études classiques il a tenté à maintes reprises d’intégrer la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) et Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Mais conseillé par son frère ainé, qui a vu en lui un potentiel intéressant dans le domaine du bricolage, il s’est fait inscrire à une école professionnelle où il a eu des cours d’électricité bâtiment. Ensuite, il s’était proposé comme aide-technicien au côté d’un professionnel, ce qui lui a offert l’occasion de pratiquer ce qu’il a appris.

Quelques temps après, Josué Michel est allé rejoindre un autre professionnel de plus haut calibre, toujours à titre d’aide-technicien. Celui-là lui avait proposé un deal selon lequel il n’allait recevoir aucun salaire, mais en échange de ses services, le boss devait payer pour lui les frais totaux d’une formation complete en électro-technique au Centre de formation professionnelle Canado Technique. Peu après cette étude il a décroché un emploi à Médecins Sans Frontières (MSF) en Haïti où il offre ses services depuis près de six ans.

Josué Michel dit ne jamais reculer devant les adversités ou les obstacles susceptibles de faire échec à ses projets. Il veut toujours tenter le coup et se sent excité face aux défis.

Fritzner Michel pour Lakay info509

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