Crise humanitaire en Haïti : « Un appel à l’action», crie le collectif voix et liberté des femmes
Thelor Anaika Guernundy, Coordinatrice du collectif voix et liberté des femmes ( covolf), à travers un discours prononcé récemment, se montre préoccupée par la situation situation sécuritaire et socio-économique sévissant dans le pays. Détérioration totale du climat sécuritaire, hausse du coût de la vie, persistance de la crise politique et désespoir chez les jeunes constituent le tableau du quotidien de l’Haïtien depuis presque quatre ans.
Deux ans après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, le pays semble piégé dans un cycle de stagnation et de chaos. Les termes « État haïtien » et « Gouvernement haïtien » semblent presque inexistants, laissant le pays dans une impasse politique et sociale.
La capitale, Port-au-Prince, est isolée du reste du pays, presque comme si elle appartenait à une nation distincte. Les groupes de gangs prolifèrent, rendant les routes nationales presque inaccessibles. L’insécurité règne en maître, avec un nombre croissant de cadavres qui dépasse même celui de certaines régions en conflit. Le désordre sécuritaire contraste fortement avec les responsabilités fondamentales de l’État envers ses citoyens, notamment la sécurité, comme l’a souligné Michelle Alliot-Marie.
La pénurie de carburant et des pompes à essence fonctionnant en dehors des normes accentuent les difficultés du quotidien des citoyens haïtiens. Des vendeurs ambulants de carburant ajoutent au chaos des rues. Les banques manquent de liquidités, tandis que les petits commerçants font face à des pertes et à des déficits croissants. La disparité entre la situation des « Madan sara » et la réouverture annoncée de supermarchés illustre la fracture économique grandissante.
La jeunesse haïtienne, confrontée à un avenir incertain, espère des changements à travers des moyens tels que l’émigration. Comme l’a dit Auguste Deteouf, « Aide-toi, l’État ne t’aidera pas ». Les regards se tournent désespérément vers les États-Unis, en quête d’une lueur d’espoir.
La scène politique n’est guère plus prometteuse. Des politiciens accusent le gouvernement canadien de les entraver, tandis que le pays est dépourvu de commissariats, de tribunaux et de parlement. Le pouvoir exécutif est le seul pilier restant, avec un gouvernement transitoire en l’absence d’un chef d’État.
Les propositions pour sortir Haïti de cette crise sont nombreuses : une conscience collective et patriotique, une restructuration de l’État, une politique sécuritaire, le désarmement et l’union nationale. Cependant, la mise en œuvre de telles mesures dépend en grande partie de la volonté des citoyens haïtiens.
La situation alimentaire empire, transformant la nourriture en luxe. Certains se retrouvent contraints de faire la vaisselle en échange de quelques miettes. Les ONG interviennent avec des aides financières et alimentaires, mais le monopole du pouvoir détenu par certains groupes laisse peu de place à un véritable changement.
Le sort de Haïti repose entre les mains des décideurs. En tant que fille d’Haïti, un appel est lancé à tous ceux qui ont le pouvoir de faire une différence. Il est impératif de considérer le sort de ce pays rapidement, afin de préserver sa richesse historique et culturelle, et d’empêcher son effondrement inéluctable. Le temps presse, et l’avenir de la première République noire est en jeu.
Thelor Anaika Guernundy ,via son discours, exprime sa préoccupation pour l’avenir d’Haïti dans un contexte de crise majeure. Ce texte met en lumière les défis majeurs auxquels le pays est confronté, de la sécurité économique à la précarité de la jeunesse.
La situation actuelle en Haïti exige une réponse urgente. En tant que juriste, journaliste et féministe, Thelor appelle à la restructuration de l’État pour préserver l’avenir du pays.
Lakay Info509
Contact@lakayinfo509.com
Téléphone : +50937068096
@août2023 Tous droits réservés.
Aucun texte de Lakay info509 ne peut être reproduit en totalité ou en partie à des fins lucratives ou de propagande sans autorisation.
