Crise politique en Haïti
Haiti et l’international
Port-au-Prince.- le mercredi 21 septembre 2022
Depuis de longues années, nous assistons à un éternel débat sur le rôle du » blanc » dans la politique haïtienne, sans toutefois prendre le temps d’examiner les vraies causes de l’immixtion de la communauté internationale dans les grandes décisions qui devraient être l’oeuvre des haïtiens. Les récents événements, qui se sont produits dans le pays, nous ont donnés suffisamment de matière pour comprendre un tas de choses. Les revendications du peuple ont toujours été justes ; légitimes, mais il les a souvent mal exprimées. Cela a toujours abouti à une vraie cacophonie, et , dans la plupart des cas, le message n’a pas été bien reçu par les » décideurs internationaux « .
C’est vraiment regrettable d’affirmer que toutes les solutions, à nos maux politiques et économiques, se reposent sur les épaules de la communauté internationale en Haïti. Les manifestations anti-gouvernementales l’ont prouvé, une fois de plus. Les casseurs , les pilleurs , qui ont envahi les établissements scolaires, les Églises , les entrepôts, les entreprises commerciales , les centres universitaires et les organisations internationales œuvrant dans l’humanitaire, ont, tout d’abord, été dénoncés par l’international.Le Premier ministre Ariel Henry a ensuite pris le relais.
Ces actes de pillage et de vandalisme ont été orchestrés au profit de quels secteurs ?
La communauté internationale les a utilisés pour discréditer l’Opposition qui n’a pas pris ses distances avec de tels agissements.De surcroît, des membres de l’Opposition ont même appelé à la poursuite de la mobilisation. Ce qui n’a pas joué en leur faveur, aux yeux de l’international qui a clairement montré ses intérêts dans ses prises de position favorables au pouvoir et défavorables à l’Opposition.Ces manières de procéder de l’Opposition n’ont toujours pas fait recette. André Michel pouvait en témoigner. Jean Bertrand Aristide, en 2004, en avait fait les frais.
Les membres de la communauté internationale ont toujours une longueur d’avance sur nos dirigeants politiques. On en veut pour preuve la déclaration d’Antonio Guterres qui a fait bondir l’Opposition et Ariel Henry. Chacun a y trouvé son compte.
Wadson Désir