Déportation des migrants aux États-Unis : entre Trump et Petro, la tension monte d’un cran
Le président américain Donald Trump a ordonné, ce dimanche, l’imposition de tarifs douaniers, de restrictions de visas et d’autres mesures de rétorsion contre la Colombie. Cette décision fait suite au refus du gouvernement colombien d’autoriser l’atterrissage de deux vols militaires américains transportant des migrants, selon Associated Press (AP).
Le chef d’État américain a affirmé que ces mesures étaient nécessaires, car la décision du président colombien, Gustavo Petro, « mettait en danger » la sécurité nationale des États-Unis.
« Ces mesures ne sont qu’un début », a-t-il déclaré sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social.
« Nous ne permettrons pas au gouvernement colombien de violer ses obligations légales concernant l’accueil et le retour des criminels qu’il a forcés à entrer aux États-Unis », a ajouté le locataire de la Maison-Blanche.
Un peu plus tôt ce dimanche, le président colombien a écrit sur X (anciennement Twitter) : « Un migrant n’est pas un délinquant et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite. C’est pourquoi j’ai fait renvoyer les avions militaires américains qui transportaient des migrants colombiens. Je ne peux pas obliger les migrants à rester dans un pays qui ne les veut pas. Mais si ce pays les renvoie, cela doit se faire avec dignité et respect envers eux et envers notre pays. Dans des avions civils, sans être traités comme des délinquants, nous accueillerons nos compatriotes. La Colombie mérite le respect. »
D’autres pays, dont le Mexique, refusent également d’accueillir des avions militaires transportant des migrants d’origine des pays de l’Amérique Latine . En Haïti, les autorités restent muettes quant à la préparation nécessaire pour recevoir des milliers de migrants haïtiens que l’administration américaine pourrait déporter vers le pays.