
Escalade de la violence des gangs : la FJKL exige le départ du CPT
L’organisation Fondasyon Je Klere (FJKL) dénonce la situation de terreur qui s’installe en Haïti, marquée par une criminalité grandissante et des massacres perpétrés en toute impunité par les gangs armés. Elle fustige l’inaction des autorités face à cette crise sécuritaire qui dure depuis plusieurs mois.
Face à cette barbarie, la FJKL regrette que les autorités de la Transition privilégient leurs intérêts personnels au détriment d’une population assassinée, massacrée, décapitée, violée et dépouillée dans plusieurs régions du pays. Selon l’organisation, ces événements tragiques traduisent l’incompétence des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) après plus de dix mois de gouvernance.
La FJKL dresse un bilan accablant de la gestion du CPT, dénonçant une gabegie administrative, des détournements de fonds publics et des jeux de pouvoir au lieu d’actions concrètes contre l’insécurité. Elle accuse les autorités d’avoir politisé et divisé les forces de l’ordre au lieu d’engager des opérations d’envergure, ce qui paralyse la Police nationale d’Haïti (PNH), minée par des rivalités internes entre groupes pro ou anti-Rameau.
L’organisation critique également la déstabilisation des institutions, illustrée par le déplacement de plusieurs structures étatiques, dont le Palais National et le ministère de l’Intérieur, témoignant selon elle de l’immobilisme des autorités face à la crise sécuritaire.
Appel au départ du CPT et à des réformes profondes
Face à cette situation chaotique, la FJKL réclame la démission du Conseil Présidentiel de Transition et son remplacement selon les dispositions de l’article 149 de la Constitution de 1987. Elle recommande la mise en place d’un gouvernement sans Premier ministre, dirigé par un Président intérimaire, chargé de :
Renforcer les Forces armées et la Police nationale par un recrutement massif et une formation intensive des agents de sécurité.
Mettre en place un service de renseignement efficace et équiper correctement les forces de l’ordre.
Relancer l’économie nationale et instaurer un programme d’accompagnement social pour les déplacés internes.
Réformer le Haut commandement de la PNH en instaurant un processus de vetting, afin de restaurer la discipline, la hiérarchie et la déontologie au sein de l’institution.
Arrêter et juger les auteurs, commanditaires et financiers des massacres en respectant les principes d’un procès équitable.
Organiser des élections crédibles pour permettre au pays de retrouver des autorités légitimes.
Enfin, la FJKL reproche aux autorités leur passivité face à l’insécurité et les exhorte à prendre en compte ces recommandations pour sortir Haïti de cette impasse meurtrière.
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