Gangs armés : un fléau dévastateur pour Haïti

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Gangs armés : un fléau dévastateur pour Haïti

Les gangs armés opérant en Haïti constituent depuis plusieurs années l’un des pires fléaux que le pays ait connus depuis son indépendance en 1804. Cette situation, profondément révoltante, pousse la population à chercher des solutions pour y mettre fin.

La violence des gangs armés a déjà causé directement la mort d’environ 20 000 personnes au cours des quatre dernières années, dont plus de 5 600 en 2024, soit 1 000 de plus que l’année précédente, selon les données des Nations Unies. Les kidnappings sont devenus monnaie courante, illustrant l’ampleur de cette menace qui assombrit le quotidien des Haïtiens.

Face à l’inaction des autorités, les citoyens tentent tant bien que mal de se protéger. Certains misent sur les brigades de vigilance pour contrer les gangs, d’autres se réfugient derrière des barrières érigées dans les rues. Cependant, une majorité voit le mouvement « Bwa Kale » comme la réponse ultime à la terreur imposée par les gangs.

Pour Johanne, une pédiatre de 32 ans, la meilleure solution est un retour à l’ordre grâce à l’intervention de l’État, soutenue par des barrières communautaires. En revanche, Maxo, un chauffeur de taxi-moto, estime que seule la violence du « Bwa Kale » peut réellement faire reculer les criminels armés. Selon lui, « seule la violence peut effrayer la violence ».

Jacob, mécanicien et membre d’un groupe d’autodéfense à Delmas, considère que les brigades de vigilance et le « Bwa Kale » sont complémentaires dans la lutte contre les gangs. Cependant, Merise, infirmière, critique ces mouvements pour leur manque de discipline, craignant qu’ils aggravent le chaos. Elle insiste sur la nécessité de responsabiliser l’État, tout en soutenant des actions ciblées contre des criminels notoires pour éviter qu’ils ne récidivent à cause de l’absence de justice.

Les opinions divergent, mais la population s’accorde sur un point : il est urgent de tourner la page de cette période sombre et macabre de la société haïtienne. Beaucoup appellent les autorités à prendre leurs responsabilités et à mettre en place une solution nationale commune, afin d’éviter une aggravation de la crise.

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