Haïti/Black-out : Plusieurs communes plongées dans le noir
Que ce soit dans la capitale ou dans les villes de province, le black-out est de plus en plus fréquent ces derniers jours. Toujours pas d’explication au niveau de la direction générale de l’Eléctricité d’Haïti sur ce rationnement drastique du courant électrique qui soulève la colère de la population.
Les citoyens se plaignent de la rareté de l’électricité dans la zone métropolitaine et dans les villes de province depuis plus de vingt jours. Les habitants sont très critiques à l’égard de l’équipe dirigeante de l’Électricité d’Haïti (EdH).
« Cela fait plus d’un mois que je n’ai pas vu une ampoule allumée dans ma maison. Vous vivez dans un pays où l’insécurité fait rage, maintenant il n’y a plus d’électricité », a déclaré un habitant de Delmas.
Si pour certains ce phénomène date de quelques semaines, pour d’autres il date de plus de 6 mois. C’est le cas de cette jeune femme habitant la Plaine du Cul-de-Sac.
« Rien ne fonctionne en Haïti, même l’électricité est un luxe. Franchement, je ne me souviens pas quand j’ai rechargé mon téléphone à la maison », explique-t-elle.
Joint au téléphone par la rédaction de Lakay Infos509, le vice-président de la Fédération des syndicats de travailleurs de l’EDH, Félix Pierre Michel a indiqué que ce Black-out dans le pays intervient après le mouvement de grève lancé par les employés de l’EDH de la centrale hydroélectrique de Péligre. Ces derniers réclament le paiement de cinq mois d’arriérés de salaires.
« Les autorités avaient promis de verser un premier acompte en avril et, à partir de la mi-mai la dette sera payée intégralement, mais jusqu’à présent, personne n’a rien dit », a indiqué le syndicaliste.
Félix Pierre Michel a déclaré qu’il reconnaissait que ce mouvement de grève avait un impact sérieux sur la population. Il estime que si les autorités étatiques respectent leur promesse dans un bref délai, les ménages bénéficieront de près de 8 heures d’électricité par jour.
Une source proche de la direction de l’EdH a confié à notre rédaction que le pays est confronté à une baisse de la production et de la distribution de l’électricité depuis plusieurs semaines, sans compter la pénurie d’eau qui ronge la centrale de Péligre.
Pour rappel, à Mirebalais et dans plusieurs villes, des dizaines de citoyens ont marché dans les rues pour réclamer de l’électricité et remettre en cause le travail du Directeur général de l’EdH. Lassée de la banalisation des droits à la vie, à la sécurité et à la santé, entre autres, la population est même privée d’accès à l’électricité.
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