Haïti, de l’horreur dans la terreur
Depuis le massacre de Lassaline sous le règne de feu PrésidentJovenel MOISE, en passant par celui de Village de Dieu, dans la nuit du 11 au 12 mars 2021, dont 6 policiers étaient sacrifiés, la terreur s’est transformée en horreur dans la République. Les funérailles sans dépouilles deviennent une pratique acceptée par les familles des victimes, voire les autorités étatiques, puisqueles cadavres ou les restes des cadavres sont gardés par les démoniaques. Du massacre de Cabaret dans la nuit du 29 au 30 novembre 2022, dont le bilan était plus d’une vingtaine de personnes assassinées, à celui de Pont-Sondé dans la nuit du 2 au 3 octobre 2024, où des dizaines de personnes sont exécutéeset sacrifiées, le film d’horreur interdit aux âmes sensibles, a commencé depuis. On croyait même que la barbarie et les atrocités étaient à leur niveau le plus insupportable à l’entendement humain. Pourtant, il ne s’agissait que d’un avant-goût d’un épisode de terreur déshumanisante, car l’horreur n’avait pas encore franchi le Rubicon. Plus de 100 personnes sacrifiées pour certains, plus de 150 pour certains autres, mais selon toute vraisemblance, les cannibales impitoyables, de sang-froid, ont sacrifié plus d’une centaine de personnes, en majorité, des gens du grand âge, à Cité-Soleil, au wharf de Jérémie.
Du jamais vu dans les tragédies humaines, des escadrons de la mort sont aussi horrifiés et terrifiés, car ils ont reçu l’ordre de leur chef d’exécuter eux-mêmes leurs parents. Et pour le comblede leur inhumanité dans leur acte innommable, les cannibalesont passé des ordres aux plus proches des victimes de ne pas pleurer, ni laisser la zone de l’horrible sacrifice. Sur les ondes de certaines stations de radio, les témoignages étaient poignants, jusqu’à faire pleurer les âmes sensibles. Des corps sans vie, sansrein, sans cœur. Doit-on faire confiance aux rumeurs les plusinimaginables et impensables ? Des massacres par-ci, des sacrifices humains par-là, en Haïti, depuis un certain temps, nous vivons l’horreur dans la terreur.
Sans la moindre surprise, d’ailleurs, la Capitale du pays devient un abattoir humain. Et comme si cela ne suffisait pas, l’étau de l’horreur se resserre davantage. Si le pays est coupé du reste du Monde, sous prétexte que trois avions auraient été atteints de projectiles à l’aéroport international Toussaint LOUVERTURE,la Capitale, pour sa part, est séparée du reste du pays, du fait qu’elle est prise en otage par des psychopathes, fédérés en une association criminelle dénommée « Vivre-ensemble ». Me Stéphanie SAINT-SURIN, dans sa brillante prestation à Parispour décrocher le prix du concours de plaidoirie, pour faire référence aux prisonniers de Jacmel qui mourraient dans leur cellule, a dit : « Ils se regardaient mourir ». De notre côté, àPort-au-Prince, nous nous regardons mourir et nous sommes contraints de vivre, malgré nous, l’exécution féroce de nos proches. Comme s’il s’agissait d’un complot visant à exterminertous les Haïtiens qui refusent de céder le pays de Dessalines auxvrais faux amis, rien de concret n’est fait par ceux qui se disent dirigeants, pour arrêter cet abattoir humain. Pourtant, Village de Dieu, Pont-Sondé, Cabaret, Cité-Soleil, entre autres, se trouvent à quelques mètres des installations des forces de l’ordre.
Entre les menaces incendiaires exécutées à la lettre par les terroristes impitoyables et les promesses tous azimuts, en veux-tu, en voilà des autorités de la Villa d’Accueil et de la Primature, il y a tout un monde de différences. Sans qu’on ne dénonce, sans qu’on n’accuse personne, les Haïtiens sont en droit de se demander : Qui dirige Haïti ? Les locaux du Parlement haïtien, de la Primature, du Palais de justice de la Capitale au Bicentenaire se conjuguent au passé. Cela démontre, avec peine et désarroi, la capitulation de l’Etat face aux groupes sanguinaires. Tous les bâtiments flambants neufs de l’Etat au centre-ville de Port-au-Prince, sont vidés de leurs occupants. L’espace où abritait le Palais national, symbole de la grande Nation haïtienne, s’il n’est pas aux mains des puissants chefs de gang, c’est tout simplement parce que l’argent y coule à flotpour le bonheur des uns et des autres. La Cour de cassation qui se trouve en face du Palais national, est contrainte de fuir leChamp de Mars.
« Qui dirige Haïti », cette interrogation ne doit pas êtreconsidérée comme un emmerdement, mais plutôt comme un droit qu’ont les citoyens de s’informer sur la gestion de la chose publique. En plein 21e siècle, des Haïtiens sont lynchés, brûlésvifs, par des Haïtiens, à cause de la déchéance des politiciens sans conviction et sans caractères. Des chars des forces de l’ordre étaient à Fort national, à Solino, à Nazon. Bizarrement, toutes ces zones, désormais, sont aux mains des groupes terroristes. Ce qui s’est passé dans la nuit du 18 au 19 novembre 2024, à Bourdon, à Canapé-Vert et à Pétion-Ville, est une preuvequ’il pourrait y avoir une cogestion parfaite entre la police et la population pour la question de sécurité qui est le premier des biens de l’homme, si la volonté politique de combattre la fédération des groupes terroristes « Vivre-ensemble » était une priorité. Malheureusement, à la Villa d’Accueil et à la Primature, on ne contrôle même pas Musseau. Le pays est naufragé dans cette descente aux enfers, faute de dirigeants. Pourtant, porter secours à personnes en danger est un prescrit constitutionnel, un devoir civique, une obligation citoyenne.
Le point (l) de l’article 52.1 de la constitution « fournir assistance aux personnes en danger », est sans équivoque. Les agents de l’ordre, dont la mission première est de protéger les vies et les biens, se doivent absolument de fournir assistance aux populations haïtiennes. En tout cas, l’histoire retiendra qu’en dépit des cris de détresse des citoyens face aux cruautésextrêmes des vampires, ils sont abandonnés et laissés à la merci des cannibales, par les autorités chargées de les protéger. Ce n’est pas à nous d’informer les autorités du pays que le Présidentélu des Etats-Unis, de manière ostentatoire, sans hypocrisie, glorifie sa xénophobie à l’égard des Haïtiens. Cependant, il nous rend un grand service, en nous exhortant à aimer notre pays si nous voulons la paix, « If you want peace, love your nation ». Nous vous prions de suivre son conseil, car Haïti mérite d’êtreaimée par ses dirigeants.
Souvenez-vous de la lettre de démission du Premier ministre Ariel HENRY, de Los Angeles étant dans son exil doré, aprèsson pèlerinage aérien honteux et avilissant. Souvenez-vous aussi du discours d’adieu du Premier ministre Garry CONILLE, sorti tête baissée à la Primature, pour rentrer chez lui, aux Etats-Unis. En tout cas, le pays légué par le Père fondateur de la grande Nation haïtienne ne mérite pas ce traitement dégradant, avilissant à la face du Monde. La décrépitude arrive trop loin, elle est à son paroxysme, nous en avons ras-le-bol. Si le travail était formidable, le Président Emmanuel MACRON, sans doute,serait l’un des heureux bénéficiaires. Par contre, lorsqu’il dit que « les Haïtiens ont tué Haïti », c’est une partie de vérité, car il aurait dû dire, de préférence : les dirigeants haïtiens ont tuéHaïti pour plaire aux étrangers.
On ne pardonnera jamais à Haïti sa victoire dans la guerre de l’Indépendance. « Oui, nous avons rendu à ces vrais cannibales guerre pour guerre, crimes pour crimes, outrages pour outrages », tonnait Dessalines, avant d’ajouter « J’ai vengé mon pays, j’ai vengé l’Amérique ». (1) Laurent DUBOIS, Les vengeurs du nouveau Monde, Editions de l’Université d’Etat d’Haïti, 2009, p-360. Dire que les membres du CPT sont des cons, vous êtes assez grands pour décider. Cependant, si les insultes du Président français sont publiques, les Haïtiens sont en droit de savoir ce qui est sorti de l’invitation du diplomate de la France de Napoléon au Villa d’accueil. Il n’est pas de trop, cependant, de rappeler que le Président Luis ABINADER de la République Dominicaine adéjà fait pire et a déjà dit pire contre les Haïtiens.
Ce qui est essentiel pour le peuple haïtien, en tout cas, c’est d’avoir des réponses à ces questions : Qui permettra aux enfantshaïtiens de retourner à l’école, en toute quiétude d’esprit ? Quidonnera la chance aux étudiants de reprendre leurs activitésacadémiques ? Qui permettra aux centres commerciaux, aux maisons de commerce, aux magasins, aux boutiques, aux grossistes, aux détaillants de reprendre le goût du business ? Qui évitera, enfin, le pays de ce complot de destruction ?
Mesdames, messieurs les dirigeants, des citoyens haïtiens sont dans les rues, sous la pluie et sous le soleil parce qu’ils sont forcés de quitter leur maison. D’autres sont en prison chez eux, malgré eux, d’autres sont sacrifiés, d’autres massacrés et les plus chanceux sont enlevés et décapitalisés, pour avoir commis le crime d’accepter de vivre dans leur pays natal. Ils vous regardent et prennent des notes. À bon droit, vous avez le sourire aux lèvres, champagne en mains pour prendre les rênesdu pouvoir. Leur seule petite question, pour quels résultats, cette fois-ci ? Votre destin est devant vous et entre vos mains : la poubelle de l’histoire ou la sortie par la grande porte de noblesse. De toute façon, dans l’un ou dans l’autre cas, l’histoire retiendra que vous avez tout fait pour que des Haïtiens soienttransformés en cannibales et terroristes pour sacrifier et exterminer des Haïtiens, ou, au contraire, vous faites ce qu’attendent tous les patriotes, sauver le pays du plan de destruction.
Le 16 novembre 2024, en dépit des crépitements d’armesautomatiques des groupes terroristes, cette date marque un tournant décisif dans la politique du pays. Un nouveaugouvernement prend les rênes du pouvoir. Sachez qu’on n’acceptera pas de vous de discours de pardon après avoir fini de jouir du pouvoir. Vous avez la lourde responsabilité de faire échec à ce plan de destruction, pour rendre Haïti vivable. Vous avez l’obligation de réussir cette transition, car le 7 février 2026, des dirigeants élus démocratiquement par le peuple et non par l’international, devront prendre les commandes du pouvoir.Sachez aussi qu’il ne peut y avoir d’élections dans le pays avec la présence de ces terroristes dévoyés et écervelés.
Même si vous avez le teint clair, même si vous avez beaucoup d’argent, peu importe la provenance, même si vous avez plusieurs autres nationalités, vous êtes des Haïtiens. Vous devez, en conséquence, marcher sur les pas de Dessalines. Des Haïtiens ne doivent pas être considérés et traités comme des immigrants illégaux en Haïti, mais comme des nationaux, à part entière. Ne nous traitez pas de la même manière qu’on a traitédes Haïtiens sous le pont de Texas, ni de la façon dont on les traite au quotidien en République Dominicaine, aux ordres du Président Abinader.
Madame, messieurs les neuf (9) Présidents du pays, Monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les dix-huit (18)ministres du gouvernement + deux (2), monsieur le Commandant en chef des Forces Armées d’Haïti, monsieur le Directeur général de la Police nationale, nous vous informonsque la Capitale du pays est à feu et à sang. Aussi, devrons-nous vous informer que la fédération sanguinaire « Vivre-ensemble »,sort davantage ses griffes après l’holocauste du Wharf de Jérémie, à Cité-Soleil. En effet, dans la nuit du 10 au 11 décembre 2024, un autre massacre est perpétré dans la PetiteRivière de l’Artibonite par le groupe terroriste de Savien. Est-ce à nous de vous dire que pour glorifier ses atrocités extrêmes,celui qui se fait appeler « roi des cannibales » à Cité-Soleil, a contraint les victimes de gagner les rues, malgré elles, pour l’acclamer : « Le roi a tué seulement 11 personnes ». Ce n’est pas grave. Vive le roi, même si le roi est nu dans ses barbariesabominables.
Cette question est sur les lèvres des gens avisés, à savoir, leporte-parole de « Viv ansanm », est-il vraiment traqué ? Si la réponse était positive, l’holocauste de Cité-Soleil n’aurait pas eu lieu, car tous les chefs terroristes seraient hors d’état de nuire. Si Haïti a la malchance d’être trop près de ses ennemis les plus farouches et trop loin de ceux qui pourraient être ses amis, ni l’un, ni l’autre ne la dirige, mais des Haïtiens. Le sauvetage national doit être l’œuvre des vrais patriotes authentiques qui aiment Haïti. Écoutez la voix du révérend Père Frantzy PETIT-HOMME, c’est un patriote dans l’âme, au même titre que l’historien Michel SOUKAR. Ne les laissez pas prêcher dans ledésert. Ne faites pas la sourde oreille à leurs cris. Le peuple n’a plus de larmes à verser, mais du sang et encore du sang.
Que le sang des sacrifiés dans tout le pays retombe sur l’ensemble de la fédération terroriste « Vivre-ensemble », de génération en génération, jusqu’à ce qu’il s’éteigne à jamais. Que cette coalition criminelle et la voyoucratie disparaissent à jamais dans le pays, pour céder la place aux gens honnêtes, de moralité incontestée, pour sauver la nation de cette destruction planifiée de mains de maitre. Vous qui prétendez diriger le pays, si l’holocauste de Cité-Soleil qui nous a fait tous pleurer, si tous les massacres que nous avons cités, ne sont pas punis, de gré ou de force, vous êtes dans l’obligation de céder le pouvoir aux Haïtiens et de vous mettre à la disposition de la justice du pays.Si la justice haïtienne, dans l’état actuel, n’est pas à même de juger les terroristes, elle est, tout de même, habilitée à juger les criminels financiers et les traîtres à la nation.
De cette plaie béante vers le pourrissement où se trouve Haïti,commençons par éliminer les vers. Nous terminons en informant les autorités que les membres de l’église Baptiste de Nazon, massacrés à l’intérieur même de ladite église, dans la semaine noire du 12 novembre, n’ont eu droit qu’à des funérailles sans dépouilles, ce 12 décembre 2024, comme c’est le cas pour d’autres funérailles, voire celles des agents de l’ordre. Qui donc,mettra un terme à cet abattoir humain ? Dépolitisez la Police et les Forces Armées d’Haïti, la réponse à cette question viendra. L’horreur dans la terreur doit faire écho dans le camp des terroristes, même après qu’ils ont incendié l’hôpital Bernard MEVS, en date du 16 décembre 2024.
Je ne le redirai jamais assez, Haïti n’est pas la risée du Monde, car le pays ne se dirige pas, il est dirigé. Personne n’est obligéd’être un fléau pour son pays, encore moins les dirigeants.
Jean Barnave CHERON, celui qui utilise sa plume à la place de toutes celles et de tous ceux qui ne peuvent ou ne savent pas s’en servir.
jeanbarnavecheron@gmail.com, Grand’Anse, Morne-Haut, le 15 décembre 2024
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