Haïti / Insécurité : la peur remplace la tranquillité qui régnait à Clercine
Le quartier de Clercine, autrefois animé par de nombreux marchés publics et supermarchés, a subi une métamorphose radicale ces derniers jours.
Les rues sont désertes, que ce soit à Carrefour Rita, Fleuriot, devant le commissariat de CBIM ou devant le marché public de Tabarre. À peine cinq minutes ne s’écoulent sans qu’une détonation ne retentisse.
La peur demeure présente, et c’est encore la population haïtienne qui en paie le prix. Obligée de déménager une fois de plus, sans savoir réellement où se rendre.
Clercine n’est pas Falloudjah, mais l’ombre de cette ville irakienne, dévastée par une guérilla urbaine, plane sur cette population qui pensait que de telles actions n’existaient que dans les films hollywoodiens.
Si Clercine autrefois servait de lien entre différentes communes de la zone métropolitaine, elle est aujourd’hui devenue un nouvel axe de la mort.
Les plus prudents ont déjà cherché refuge chez des amis ou des proches, tandis que ceux qui sont seuls bravent le danger pour trouver de quoi subsister au quotidien, ou préfèrent se terrer chez eux, attendant soit la mort, soit la providence.
Les menaces continuent de peser sur cet important axe routier, risquant de causer de grands malheurs pour la sécurité de la plaine du Cul-de-Sac.
Personne ne sait ce que l’avenir réserve. La police fait de son mieux, mais l’insécurité demeure imposante autour de cette zone.
Clercine n’est plus un lieu où l’on peut se rendre librement, l’insécurité ayant perturbé son rythme de vie habituel.
Jameson Potus
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