Haïti-Insécurité : Les autorités éducatives et judiciaires annoncent des mesures, les citoyens s’en moquent bien !
L’insécurité atteignant son pic a de graves impacts sur tous les secteurs de la vie nationale et le secteur éducatif n’est exempt de ce fléau.
Les écoles sont grièvement affectées par la dégradation du climat sécuritaire qui rend le pays invivable. Selon les acteurs du système éducatif, les mesures annoncées par le gouvernement par le biais du ministère de la justice et celui de l’éducation nationale sont vaines et sont loin de rassurer les parents et les écoliers.
Que ce soit les parents, les élèves, les professeurs entres autres, les acteurs du système éducatif n’ont pas caché leurs préoccupations face à la montée spectaculaire des actes de violence dans le pays qui n’épargne personne.
L’inquiétude montre d’un cran chez les parents et des professeurs
Marylise est mère de 3 enfants chaque matin, la jeune maman se trouve dans l’obligation d’accompagner ces 2 fils et sa fille jusqu’à la porte de l’école , et ce depuis quelques temps, surtout avec la remontée spectaculaire de l’insécurité, en particulier le kidnapping.
Selon elle les dispositions annoncées par le MENFP et MJSP sont loin de dissiper les inquiétudes des parents car ,dit-elle, ce n’est pas la première fois que les autorités annoncent des mesures mais la situation n’a de cesse de s’empirer. La jeune dame qui frise la trentaine demande aux parents de se préoccuper de la sécurité de leurs enfants pas question de faire confiance aux autorités arguant que la parole des dirigeants au pouvoir ne font pas autorité.
On le prénomme Elie, père de 2 garçons, il se montre très sceptique concernant les mesures annoncées par le gouvernement.
» Déployer des policiers devant les écoles c’est une blague, mais les bandits ne sont pas des imbéciles, je suis sûr qu’ils sont au courant de cette décision ben, ils vont changer de stratégie. Les enfants n’habitent pas dans les écoles. Les élèves doivent laisser la maison chaque jour pour aller à l’école. Mais après les cours, ils rentreront chez-eux, là ils seront sous la protection de leurs parents » , a-t-il analysé.
Le jeune entrepreneur demande aux autorités de se pencher sur l’insécurité et la résoudre. Une fois que cela sera fait, les écoliers pourront se rendre à l’école sans crainte, estime-t-il.
Abigaëlle est en classe terminale dans un lycée de la capitale, la jeune écolière se moque de cette décision qu’elle qualifie de banale.
« Est-ce que les policiers vont nous accompagner jusqu’à notre maison ? Puis, j’ai remarqué des policiers devant les écoles de référence mais il y a certains collèges de la capitale mais j’ai pas remarqué la présence des soit disant policiers qui assureront la sécurité des écoliers au moment des cours », explique la jeune Pétion-Villoise.
Par ailleurs, elle invite les autorités policières et judiciaires à combattre les gangs armés et établir la sécurité dans le pays pour permettre à la population de respirer un autre air.
En ces temps difficiles, ou les parents font face à d’énormes problèmes dont la cherté de la vie, le chômage entres autres le climat de violence qui s’installe dans la région métropolitaine de Port-au-Prince rajoute à bon nombre de fardeau que portent la population qui se trouve dans l’obligation maintenant d’assurer la protection et la sécurité de leur progéniture car l’État avoue son impuissance à garantir la sécurité des citoyens.
Lakay Info 509
