Haïti/Insécurité : Plus de 600 personnes tuées en 30 jours, selon l’ONU
Plus de 600 personnes ont été tuées en Haïti du 1er au 30 avril 2023 dans une nouvelle vague d’extrême violence qui a frappé Port-au-Prince. C’est pourquoi, le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a déclaré ce mardi 9 mai 2023, réitérer son appel à la communauté internationale pour déployer une force d’appui limitée, avec un plan d’action global sur le territoire haïtien.
Selon un communiqué du Haut-Commissariat pour les droits de l’homme, Haïti a besoin d’un soutien urgent pour rétablir le climat de sécurité. Au cours du seul mois d’avril, plus de 600 personnes ont été tuées dans une nouvelle vague de violence extrême qui a frappé plusieurs quartiers de la capitale, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). Cela fait suite à l’assassinat d’au moins 846 personnes au cours des trois premiers mois de 2023, en plus de 393 blessés et 395 personnes enlevées au cours de cette période, soit une augmentation de 28% de la violence par rapport au trimestre précédent.
« Accablé par l’insécurité croissante, Haïti connaît une augmentation inquiétante des meurtres et des lynchages de membres présumés de gangs, avec au moins 164 de ces meurtres documentés en avril. C’est l’obligation de L’État de protéger ses citoyens. Les gens devraient pouvoir compter sur la police et les autorités judiciaires pour lutter contre la violence des gangs. Mais la réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. Les gens se font donc justice eux-mêmes – mais cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence », poursuit ledit communiqué.
Selon M. Turk, l’extrême pauvreté et le manque de services de base sont à l’origine de la violence actuelle et du pouvoir des gangs sur les communautés. Le gouvernement, avec le soutien de la communauté internationale, doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour remplir son obligation de fournir à la population un accès régulier et sans entrave à l’eau potable, à la nourriture, à la santé et au logement.
En conclusion, plus de six mois après que le premier ministre Ariel Henry a demandé à l’ONU d’envoyer une force militaire dans le pays pour lutter contre les gangs armés qui continuent à semer la terreur, les États-Unis eux-mêmes se tournent vers le Brésil pour diriger une nouvelle mission étrangère.
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