Haïti: Le Collectif 30 Janvier prône une gouvernance consensuelle pour résoudre la crise à laquelle fait face le pays
Le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier 2023, dit constater avec amertume le climat de chaos qui se dessine et s’installe dans le pays. La structure déplore ce qu’elle appelle l’indifférence et/ou la complaisance du gouvernement de facto qui, au pouvoir depuis près de 22 mois, ne cherche pas à remédier à cette situation catastrophique.
À travers une note rendue publique ce mercredi 26 avril 2023, le Collectif des signataires de la déclaration du 30 janvier 2023 regroupant des partis politiques dont : UNIR, PITIT DESSALINES, PHTK, GREH, LAPEH, OPL, MOPOD entre autres a salué le courage et la détermination des citoyens qui, au péril de leur vie, appuient la Police nationale d’Haïti dans sa résistance aux bandes armées. Tout en déplorant l’attitude irresponsable du gouvernement de facto face à la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays.
« Le mois d’avril 2023 est marqué par une exacerbation des actes de violence des gangs armés contre de paisibles citoyens dans les quartiers de Pétion-Ville, Cité Soleil, Cabaret, Port-au-Prince, etc. Ce gouvernement, sans légitimité et sans mandat, révèle son incapacité à faire respecter l’ordre républicain et à créer les conditions politiques et sécuritaires d’un transfert pacifique du pouvoir à des élus légitimes issus d’élections inclusives et acceptables. Depuis son installation, le gouvernement en place a sciemment saboté toutes les tentatives de recherche d’une solution concertée à la crise », indique la note.
« Le Collectif constate, comme beaucoup d’autres observateurs, une corrélation entre la montée des actes de violence des bandes armées et l’inscription du dossier haïtien à l’ordre du jour des discussions des institutions internationales ou régionales. Cela semble s’inscrire dans la volonté du gouvernement de facto d’utiliser les instances internationales pour contraindre le peuple haïtien et les forces politiques résistantes à adhérer au plan de tutelle contenu dans l’accord du 21 décembre 2022, en vigueur depuis 2004 par les pays dits Amis d’Haïti », poursuit la note signée par Edgard Leblanc Fils.
En conclusion, le collectif a renouvelé sa volonté de poursuivre avec les forces politiques, économiques et sociales la grande consultation nationale en vue d’établir une gouvernance consensuelle sous la direction éclairée et patriotique d’une équipe gouvernementale disposant de l’appui politique nécessaire pour superviser la transition jusqu’à l’installation d’élus légitimes à la tête du pays.
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