Haïti : Le désarroi des déplacées de Carrefour-Feuilles pendant les fêtes de fin d’année
Les déplacées de Carrefour-Feuilles, installées au Gymnase Vincent, à la rue Romain, Port-au-Prince, vivent dans des conditions difficiles.Certaines, interrogées, expliquent qu’elles vivent dans un environnement graisseux où les services sociaux de base ne sont pas satisfaits. Ces déplacées déclarent qu’elles n’ont pas le cœur à la fête pendant les fêtes de fin d’année.
Les déplacées de Carrefour-Feuilles affirment sans détour que les festivités de fin d’année ne les touchent guère. La déshumanisation omniprésente les empêche d’éprouver la joie.
Lors d’un micro trottoir, certaines d’entre elles expriment leur désarroi au cours de cette période de l’année. «Il n’y a pas de fête, on ne saurait être entrain de fêter dans des conditions pareilles», déclare une jeune dame, très critique aux responsables d’État qui se montrent indifférents à leur sort.
À l’avenue Jean Paul II, l’ancien Lycée Cent Cinquantenaire abrite des personnes confrontées à des conditions tout aussi critiques.
« Il n’y a pas de fête pour nous, aucune autorité n’est venue se renseigner sur notre situation. Nous sommes dans la misère, l’insalubrité, les conditions sanitaires sont déplorables», confirme une dame aux cheveux totalement blancs.
Depuis leur fuite de Carrefour-Feuilles en août, la vie des déplacés ne cesse de se détériorer. La malnutrition menace, et la situation semble désespérée.
Notons que dans notre tradition, cette période de l’année charrie beaucoup d’énergie positive et de gaieté. Cependant la conjoncture actuelle, l’insécurité meurtrière, les divers problèmes socio-politiques, les impacts de l’inflation sur la vie quotidienne, notamment la hausse des prix des produits de premières nécessités semblent vouloir faire disparaître les vieilles traditions des fêtes de fin d’année dans le pays.
En cette fin d’année, les activités sont paralysées, les rues de la capitale sont désertes. Aucune initiative d’assainissement dans les quartiers n’est entreprise.
De plus, le constat laisse transparaître une nation en souffrance. Les déplacés fuyant la violence des gangs vivent une réalité tragique, préfigurant peu d’espoir pour 2024.
Job David Boisrond
Lakay Info509
Contact@lakayinfo509.com
Téléphone : +509 3706 8096
©️Nov2023. Tous droits réservés. Aucun texte de Lakay Info509 ne peut être reproduit en totalité ou en partie à des fins lucratives ou de propagande sans autorisation.