Haïti : le report du déploiement de la mission multinationale suscite des interrogations chez les citoyens
La force multinationale, qui devrait se déployer en Haïti pour aider la police à combattre les gangs armés, repousse une fois de plus sa venue. Des officiers kényans étaient une nouvelle fois venus pour évaluer l’aspect logistique du déploiement. Malheureusement, ils ont annoncé que la Mission de Maintien de la Sécurité et de la Stabilité (MMSS) doit encore attendre en raison de problèmes logistiques.
Le déploiement n’est pas pour demain, et la patience des citoyens haïtiens doit encore s’accrocher à leur espérance pour ne pas sombrer dans la désolation. Plusieurs personnes n’ont pas caché leur déception face à cette lenteur.
Youri, un étudiant en droit, voit dans la lenteur du déploiement de la MMSS une nouvelle façon pour les puissances impérialistes de tromper les Haïtiens. Il croit que si ces puissances voulaient vraiment aider Haïti, elles l’auraient déjà fait.
Pour Ricky, un employé de la fonction publique, la force kényane doit arriver le plus tôt possible afin de lui permettre de retrouver sa maison. Ròrò, un étudiant en génie civil, considère la lenteur du déploiement de la MMSS comme une volonté des États-Unis, du Canada et de la France de voir mourir le plus grand nombre d’Haïtiens possible.
Steeve, un élève de la NS4, parle de la lenteur de la force multinationale pour se déployer en Haïti comme étant due à des inexpérimentés qui sont confrontés à une situation plus grande qu’eux et qui veulent faire croire qu’ils peuvent faire quelque chose, même s’ils savent qu’ils ne feront pas grand-chose.
Ritzca, une infirmière, insiste sur le fait que seuls les Haïtiens peuvent vraiment aider Haïti à sortir de cette impasse, car attendre une aide extérieure n’améliorera pas vraiment leur sort.
Plusieurs jeunes chauffeurs de taxi-moto rencontrés, notamment à Delmas, comme Gérald et Clercine, n’ont pas hésité à dénoncer les États-Unis pour leur rôle dans l’arrivée de la force multinationale en Haïti, affirmant que c’est pour servir leurs propres intérêts et piller les ressources haïtiennes sans vraiment se soucier du pays.
Macken, un chauffeur de camionnette, attribue cette lenteur à de la pure démagogie. Selon lui, si les États-Unis voulaient vraiment aider Haïti, ils auraient agi de manière aussi décisive qu’ils l’ont fait en Ukraine.
Les Haïtiens sont impatients et ne cessent de se questionner sur un déploiement qui continue d’être repoussé malgré des mois de préparation. Ils croient fermement qu’il y a une main cachée derrière cette lenteur et sont convaincus que ceux qui dirigent la force souhaitent voir mourir le plus grand nombre d’Haïtiens possible.
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