Haïti: Le Royaume-Uni se dit prêt à envisager de nouvelles sanctions pour les gangs et leurs supporteurs
Ce mardi 24 janvier 2023, L’organisation des Nations Unies et d’autres membres de la communauté internationale impliqués en Haïti tentent encore une fois de trouver des réponses aux activités des gangs armés et ceux qui les soutiennent pour fomenter la violence et l’insécurité en Haiti. Cette réunion du conseil de sécurité sur Haïti doit fixer des mesures contre les acteurs directs et indirects de cette crise nationale ainsi que des actes de corruption a grande échelle.
Le Royaume-Uni se dit prêt à envisager de nouvelles sanctions sur Haïti. Le représentant du pays insulaire ne mâche pas les mots pour exprimer son inquiétude face à cette crise d’insécurité et humanitaire qui règne dans le pays depuis bien trop longtemps. Il plaide également en faveur d’une assistance de la force internationale sur le territoire haïtien.
Dans la foulée, le Représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, Dmitry A. Polyanskiy, tire sur les sanctions. Selon lui, les États-Unis et le Canada « essaient d’orienter les processus internes à l’intérieur du pays vers ce qu’ils veulent avec leurs sanctions bilatérales ».
Par ailleurs, le Bureau Intégré des Nations unies affirme que les sanctions bilatérales ont été bien accueillies en Haiti. « ces mesures créent un espace pour un dialogue politique supplémentaire et les réformes nécessaires », selon la mission onusienne.
Dans un rapport transmis au Secrétaire Général de l’ONU, la cheffe du BINUH, Helen M. La Lime a fait savoir que l’accord du 21 décembre 2022 a été signé par un large éventail de parties prenantes, dont certains signataires de l’accord de Montana, divers groupe non-alignés, la société civile, des groupes religieux, le secteur privé et un grand groupement politique se faisant appeler »Compromis historique ».
Présent à cette réunion, le Représentant permanent de l’Albanie au près des Nations Unies s’est exprimé en faveur du régime de sanctions sur Haïti. Ferit Hoxha pense que tous les responsables doivent répondre de leurs actes. « Les responsables de l’effondrement de l’ordre public doivent savoir qu’ils ne pourront pas agir en toute impunité », a-t-il déclaré.
Toutefois le chef de l’ONU affirme que la violence liée aux gangs dans le pays a atteint le sommet du jamais vue depuis des décennies.
La responsable du BINUH pour sa part a déclaré que les enlèvements sont en moyenne d’environ 4 par jour. Selon Helen La Lime, les meurtres sont également en hausse.
Dialogue, régime de sanctions ou autres, quelle est la meilleure solution?
La population haïtienne attend des réponses. Elle espère que les mesures qui seront prises pourront mettre un terme à cette crise humanitaire en cours et aux atrocités commises par les gangs contre la population civile, en particulier des femmes et des filles.
Lakay info 509