Le tiers restant du Sénat exige la mise en place d’une nouvelle gouvernance de transition
Les Dix parlementaires qui forment le tiers du Sénat de la République encore en fonction lancent un appel aux différents acteurs concernés par la crise actuelle leur demandant de s’entendre pour doter le pays d’un gouvernement de transition dans l’objectif de remédier aux multiples maux qui rongent la population.
Dans une note communiquée le 8 Septembre 2022, le Sénat enjoint le Premier ministre de fait, Ariel Henry et son gouvernement, les acteurs politiques et la société civile de s’arranger pour ouvrir la voie à la résolution de la crise que connait le pays. En effet, le Grand Corps estime qu’avec la mise en place d’une équipe de transition ayant les capacités et compétences nécessaires, la population pourra trouver des réponses concrêtes et rapides à leurs révendications jugées justes et légitimes.
Le Sénat juge inéfficace le régime en place qui, selon lui, n’arrive pas à faire bouger les lignes de blocage de la nation. La misère et la souffrance de la population ne font que s’amplifier, un an après l’arrivée d’Ariel Henry à la tête du pouvoir, souligne la note, qualifiant le gouvernement de facto d’une équipe qui fait du surplace.
Revendiquant leurs droits, les citoyens protestent partout à travers les différentes régions du pays pour exiger “la sécurité sur toute l’étendue du territoire; le déblocage des routes nationales pour la libre circulation des personnes et des biens, Martissant étant le cauchemar pour le grand Sud; la baisse de la vie chère par une réduction substantielle et rapide des produits de première nécessité, et leur disponibilité sur le marché national; la disponibilité et la fourniture régulière des produits pétroliers à l’échelle nationale; la baisse du taux de change et la disponibilité du dollar pour tous; une administration plus saine et une gestion plus efficace des ressources du Trésor Public”, énumère le Sénat dans sa note.
Exigeant que toutes les dispositions soient prises rapidement, vu l’urgence du moment, pour mettre en place la gouvernance de transition “necessaire” en vue d’apporter des solutions aux sérieux problèmes persistants que vit la communauté, les parlementaires dissent se positionner au côté de la population dans leur lutte.
Le consensus réclamé par l’institution parlementaire constitue un élément clé qui devrait créer les conditions devant conduire “à la stabilité politique, et à la tenue d’élections générales transparentes pour un retour rapide à la normalité institutionnelle avant le début de l’année fiscale qui commence le 1er Octobre prochain”.
Fritzner Michel