Haïti : Sanctionné pour corruption, Laurent Lamothe se défend
L’ancien Premier ministre Laurent Lamothe n’a pas mis de temps pour réagir sur la décision du Département d’État qui lui a interdit de fouler le sol américain. Cette mesure n’est basée que sur des rumeurs concoctées par ses adversaires politiques lorsqu’il était aux commandes à la Primature.
Dans une déclaration parue dans un communiqué de presse publié le 3 juin 2023, l’ex-ministre de la Planification et de la Coopération externe a vigoureusement rejeté la désignation par le Département d’État américain de son implication dans le détournement de 60 millions de dollars américains du fonds PetroCaribe. Ces fonds étaient destinés à réaliser des investissements en infrastructures et des projets de bien-être social pour le peuple haïtien .
« Cette décision n’est pas basée sur des preuves factuelles mais sur des rumeurs recyclées datant de 2012 à 2014 lorsqu’il était Premier ministre», se défend l’ancien locataire de la Primature.
« La nouvelle sanction imposée par le Secrétaire d’État à M. Lamothe ne sert qu’à répondre aux souhaits de certains de ses adversaires politiques de longue date en Haïti, comme le reconnaît le même rapport. À l’époque où il était Premier ministre, ces mêmes opposants ont manœuvré pour saper la capacité de M. Lamothe à gouverner en suscitant des troubles civils et à des manifestations violentes contre le gouvernement. Leur désir insatiable d’assassiner la réputation de M. Lamothe n’a pas faibli après sa démission en tant que Premier ministre. Au contraire, il s’est intensifié et a abouti à un rapport douteux et politiquement motivé sur PetroCaribe que le Département d’État américain a négligemment utilisé pour cibler M. Lamothe », peut-on lire dans cette déclaration de l’ancien dirigeant haïtien.
En effet, selon le secrétaire d’État américain Antony J. Blinken dans un communiqué de presse, cette sanction rend M. Lamothe inéligible à l’entrée aux États-Unis pour avoir exploité son rôle d’agent public et contribué à l’instabilité actuelle en Haïti.
L’ancien chef du gouvernement affirme qu’ « au cours des neuf dernières années, cinq audits indépendants de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif d’Haïti (CSCCA), de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et du gouvernement vénézuélien (PDV CARIBE) ont examiné minutieusement la gestion financière de M. Lamothe et n’ont conclu à aucun acte répréhensible de sa part ».
En conclusion, Laurent Lamothe a annoncé qu’il va utiliser toutes les voies légales pour contester la décision du Département d’État américain, pour rétablir son honneur et la vérité.
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