La vie se rétrécit de plus en plus dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince
Autrefois, les boulevards Jean-Jacques Dessalines et Harry Truman étaient le cœur battant de Port-au-Prince. Ces axes regorgeaient d’activités, où marchands et commerçants se retrouvaient pour échanger leurs marchandises. Les rues étaient animées, bondées de passants, et bien que tout ne fût pas parfait, rien ne laissait présager une telle dégradation.
Tout a basculé avec les premières détonations aux abords du grand marché de la Croix-des-Bossales. Les balles ont commencé à pleuvoir, et ce qui paraissait temporaire s’est rapidement transformé en chaos durable.
L’insécurité s’est amplifiée, gagnant du terrain jusqu’au carrefour de l’Aviation. Pendant des années, des institutions comme la Direction Centrale de la Police Routière, l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) et le Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO) ont tenu bon. Mais ces bastions de résistance n’ont pas pu empêcher l’implantation des gangs armés. Ces postes de police ont été contraints de se déplacer, s’installant désormais aux alentours de Delmas 30, 29, 31 et 32.
La station des véhicules reliant Port-au-Prince au Grand Sud, jadis située à Portail Léogâne, a également succombé. Après un temps de répit non loin de l’Hôpital Général, elle se trouve désormais aux abords de Lalue. Les stations situées dans la plaine du Cul-de-Sac ont subi le même sort, se repliant jusqu’au carrefour Gérald Bataille.
Le déplacement des stations a entraîné avec elles une multitude de marchands ambulants, dont les activités étaient essentielles à la subsistance de nombreuses familles. Ces commerçants n’ont eu d’autre choix que de suivre, fuyant eux aussi l’insécurité qui ne cesse de croître.
Aujourd’hui, la zone métropolitaine continue inexorablement de se rétrécir, menaçant de s’effondrer sur elle-même. En regardant l’évolution des événements, tout cela semblait prévisible. Pourtant, beaucoup ont ignoré les signaux d’alerte, se croyant à l’abri. Désormais, seuls quelques quartiers de Delmas et Pétion-Ville demeurent encore sous un semblant de contrôle de l’État central.
Un miracle est encore possible. Mais la question demeure : comment s’y prendre pour inverser cette spirale et sauver ce qu’il reste de la capitale ?
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