L’envoi de policiers kenyans en Haïti remis en question
La décision du gouvernement kényan d’envoyer des policiers en Haïti suscite des inquiétudes et des objections, alimentant un débat sur la légitimité du gouvernement haïtien actuel.
Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry est contesté pour son manque d’autorité constitutionnelle dans cette affaire. En réponse, une interdiction du déploiement des forces de police kényanes sur le sol haïtien a été prolongée jusqu’au 9 novembre 2023.
Cette interdiction est le résultat d’une pétition déposée par le parti politique Alliance Troisième Voie, dirigé par Ekuru Aukot, avec le soutien d’autres personnalités kényanes. La Haute Cour de Justice du Kenya a partiellement validé cette pétition en empêchant temporairement l’envoi de troupes en Haïti. Dr Ekuru Aukot a exprimé sa satisfaction quant à cette décision, soulignant son importance pour la préservation de la constitution kényane.
Le constitutionaliste Aukot espère que les autorités haïtiennes feront preuve de leur engagement à respecter la constitution d’Haïti. Il affirme que le Premier ministre haïtien, Dr Ariel Henry, ne dispose pas de l’autorité constitutionnelle nécessaire pour demander une intervention étrangère en Haïti.
Cette décision a également été saluée par le président de la Law Society of Kenya (LSK), M. Eric Theuri, qui souligne son rôle crucial dans la préservation de la constitution. Selon la loi kényane, seuls des militaires, et non des policiers, peuvent être déployés en dehors du territoire kényan.
Depuis que le Kenya a été choisi pour diriger une force multinationale destinée à aider la police haïtienne à rétablir l’ordre, l’excitation règne au Kenya. La controverse perdure, et un processus de recrutement est en cours pour cette mission, avec des spécialistes des forces spéciales, des chauffeurs, des experts en langage des signes, des officiers religieux et des mécaniciens.
La situation demeure complexe et controversée, avec des enjeux constitutionnels et des débats internationaux. L’avenir de l’envoi de policiers kenyans en Haïti demeure incertain, et les prochaines étapes légales seront cruciales pour décider de la légalité de cette mission.
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