LES PETITS PRESIDENTS D’HAITI

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LES PETITS PRESIDENTS D’HAITI

Par

Dr Todt ROYER

Les petits présidents d’Haïti est un titre qui vient à l’esprit à l’occasion du déclenchement du scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), ou trois des petits présidents, Emmanuel Vertilaire, Gerald Gilles et Smith Augustin auraient extorqué le président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), le sieur Raoul Pierre-Louis pour soutirer cent millions (100,000,000.00 gdes) de gourdes de pot de vin, pour le garder à son poste. Cette situation se révèle inédite malgré que nous savons tous que la corruption gangrène l’administration publique , mais qui aurait cru qu’un ancien Magistrat debout puis juge et juge d’instruction au Tribunal de Première Instance du Cap Haïtien, bien qu’arrivé malhonnêtement à la tête de l’Etat, se mettrait avec deux autres corrompus pour être acteurs avec eux d’un si sordide scandale ? Ils sont neuf au conseil présidentiel CARICOM et je les cite : Edgard Leblanc, Lesly Voltaire, Fritz Alphonse Jean, Louis Gerald Gilles, Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin, Laurent St Cyr, Regine Abraham et Frinel Joseph, sont-ils, tous les neuf, des présidents ou des petits présidents ?

Nous allons faire une étude plus approfondie pour voir s’ils sont effectivement des présidents ou des petits présidents;

Tout d’abord, l’expression petit président traduit un président qui est petit, elle traduit un président sans personnalité, un président apatride, un président traitre, un président corrompu, un président criminel, un président qui ne se soucie guère des besoins du peuple, un président qui s’évertue à faire de l’argent et à s’enrichir par tous les moyens, un président sans légitimité, un président sans légalité, un président qui vend son pays pour de l’argent et du pouvoir, un président qui livre son propre pays à des étrangers, un président inconstitutionnel, un président dont le nom patauge dans la corruption, le vol, l’escroquerie, l’extorsion et qui s’attroupe avec d’autres pour détruire son pays pour des avantages personnels, un président enfin qui n’est pas à sa place. Nous allons voir l’état actuel des lieux en Haïti :

1- Le 2 octobre 2023, le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies adopte unilatéralement une résolution (résolution 2699/2023) pour qu’une force multinationale vienne en Haïti pour contenir les groupes armés et y instaurer la paix. Haïti ne produit pas d’armes à feu alors que plusieurs millions d’armes à feu circulent dans le pays, donc il est fort probable que ce soient les mêmes pays qui adoptent la résolution du 2 octobre 2023 qui donnent ces armes pour former ces bandes, donc quand est ce que la paix régnera-t-elle en Haïti ? citant le président du Burkina Faso : « dites-moi quand est-ce que vous retrouverez votre portefeuille perdu lorsque vous faites appel à celui qui vous l’a volé pour vous aider à la chercher » ? pourquoi neuf personnes, qui se disent présidents d’Haïti acceptent de prendre le pouvoir sous l’auspice de cette résolution ? ne savent ils pas qu’il s’agit de la continuité du complot anti haïtien concocté par la communauté internationale depuis des lustres pour réduire Haïti à néant ? ces neuf personnages, sont-ils des présidents ou des petits présidents?

2- Appliquant la résolution du 2 octobre 2023 et après tant de tergiversations entre les grandes puissances pour trouver un Etat hôte pour donner entrée des lieux à l’occupant, elles ont pu tomber sur le Kenya qui accepte de faire cette sale besogne qui est celle de contribuer à l’anéantissement de leurs confrères et frères africains placés en Amérique. Le kenya accepte de participer à cette nième humiliation de la première nation noire indépendante qui a pu racheter sa liberté et indépendance aux prix du sang. Le Kenya exécute l’agenda des ennemis de la première nation au monde qui a su donner le réel ton en ce qui a trait au respect des droits de la personne humaine sur la terre et la réelle abolition de l’esclavage. Le Kenya, peuple noir d’Afrique, avec le président William Routo, accepte pour de l’argent de cracher sur l’indépendance d’Haïti et son droit à l’autodétermination. Dans cette même veine, la CARICOM a été mandatée pour créer un conseil présidentiel de neuf membres pour diriger Haïti dans la honte, dans le rejet total de la constitution de la république d’Haïti et des lois républicaines, ces neuf présidents acceptent, selon le vœu de la communauté internationale, de signer un accord, c’était une condition sine qua non pour qu’ils soient accédés à la liste des présidents, c’est un acte de trahison grave et ayant été effectivement installés au palais national d’Haïti comme présidents, alors, ces neuf personnages, sont-ils des présidents ou des petits présidents?

3- Alors que les groupes armés continuent de semer le trouble, la tristesse, la désolation et la mort dans la famille haïtienne, outre les assassinats, les kidnapping, le blocage des grands artères routiers d’Haïti, la néantisation de l’économie haïtienne, la paupérisation de la classe intermédiaire, le déplacement forcé de plus d’un million d’Haïtiens, la fermeture des écoles, la fermeture des églises, la fermeture des marchés publics ; les groupes armés qui adoptaient tout récemment d’autres stratégies comme celles d’incendier et de démolir des bâtiments privés et publics, continuent sans crainte de le faire et le dernier acte en date est celui de l’incendie spectaculaire du commissariat de Ganthier, commune du département de l’Ouest d’Haïti, au vu et au su des neufs présidents, du premier ministre des occupants et du chef de la police, alors que parallèlement des postes, des ministères et des directions générales auraient été vendus au plus offrant par ces présidents et qui pis est, trois des neuf présidents sont impliqués dans un scandale public avec le président de la BNC, à savoir qu’ils auraient réclamé en pot de vin cent millions ( 100,000.000.00 gdes) de gourdes pour le reconduire à son poste, ces neuf personnes, sont-elles des présidents ou des petits présidents?

4- L’un des conseillers présidentiels, Emmanuel Vertilaire, des neuf, est un ancien commissaire du gouvernement puis ancien juge et juge d’instruction. La loi et la déontologie des magistrats lui fait injonction d’être loyal, impartial, intègre, droit et ennemi de la corruption, des largesses et présents. Comment se fait il que le magistrat Emmanuel Vertilaire soit impliqué dans cette sale histoire ? est ce qu’il était un juge honnête et intègre ? comment se comportait il lorsqu’il était commissaire du gouvernement ? comment se comportait il lorsqu’il était juge ? quel était le prix de sa justice au Cap-Haitien ? combien d’argent vendait il sa justice au Cap-Haïtien? Ce sont des questions que tout citoyen haïtien doit se poser car si aujourd’hui, en tant que président, on peut trouver son nom dans cet acte ignoble de corruption, lui qui devait donner l’exemple, si les rumeurs sont vérifiées, on pourrait déduire son comportement lorsqu’il était maitre de ses dossiers comme commissaire et maitre et seigneur de son cabinet d’instruction et a cette phase encore cette fois on devrait douter des certifications du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), car ce monsieur-là, ex-magistrat debout et ex-juge et juge d’instruction avait bénéficié, selon un article lu sur la toile, de la certification du CSPJ. En tout cas, il est président aujourd’hui et fait partie des trois présidents, selon le président de la BNC et son avocat, qui extorquent la BNC, alors est-il un président ou un petit président? Les autres qui l’accompagnent, sont-ils des présidents ou des petits présidents ? les autres membres du conseil présidentiel qui leur sont solidaires, sont-ils des présidents ou des petits présidents ?

5- Le conseil présidentiel est scandalisé dans toutes ses composantes. Des rumeurs, certainement qui restent à vérifier, font croire que les conseillers se partagent l’argent de l’intelligence nationale et chaque conseiller en perçoit quatre millions (4,000,000.00 gdes) de gourdes ; Le salaire de chacun est de 275 000 gdes, ils ont chacun une carte de debit de un million ( 1,000,000.00 gdes) de gourdes ; 750, 000 gdes pour sécurité ; 400,000.00 gdes pour deuxième maison et 300 , 000 pour aménagement de la deuxième maison ; chaque conseiller-président a un cabinet contenant vingt personnes à 250,000.000 gdes chacun et d’autres frais encore qui totalisent plus de sept millions de gourdes chaque mois pour chaque conseiller. Si c’est vrai que ces conseillers-présidents empochent comme des loups affamés tout l’argent des taxes des pauvres contribuables haïtiens alors que la population, extrêmement appauvrie, menant une vie dans la plus grande insécurité, pauvreté et infrahumanité, sont-ils des présidents ou des petits présidents ?

Il faut relayer cette information lue sur le site web du CSPJ, (cspj.ht/actualité) que les honorables membres du CSPJ, dont : Le Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), Jean-Joseph LEBRUN accompagné des Conseillers Carves JEAN, Durin Junior DURET, Wando SAINT-VILLIER et du Secrétaire Technique Me Jean-Robert CONSTANT, ont rencontré le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ce jeudi 4 juillet, à la Villa d’Accueil. Lors de cette rencontre, le Président et les Conseillers du CSPJ se sont entretenus avec les Conseillers-Présidents Emmanuel VERTILAIRE, Louis Gérald GILLES et Smith AUGUSTIN sur les moyens efficaces pour trouver des solutions aux crises profondes que traverse le système judiciaire. Fin de citation

Il parait que ces trois copains travaillent ensemble pour faire avancer l’agenda du conseil présidentiel de la CARICOM des USA et de l’ONU car, coïncidence ou pas, selon les ouï-dire, ils étaient ensemble dans l’affaire BNC et ce sont eux qui reçoivent le CSPJ, d’après ce que le CSPJ lui-même a écrit sur son site web. On souhaite bien que cette rencontre entre ces trois conseillers présidentiels qui seraient impliqués dans cette sale affaire et le CSPJ soit une malheureuse coïncidence, car il n’est pas du tout joli pour le CSPJ, avec déjà sa douteuse réputation, de s’asseoir avec ceux du CPT qui ont cette si grande suspicion de corruption sur eux ;

Enfin, Haïti est une mère à mauvais ventre tout comme Dessalines est un père à mauvais germe, car, les premiers qui se réclament fils de Dessalines, sont les premiers qui trahissent la patrie que Dessalines a créée. Non seulement qu’ils trahissent la patrie en signant un pacte avec la communauté internationale pour qu’une force étrangère multinationale vienne souiller la terre de Dessalines, ils s’inscrivent aussi dans le commerce de la vente de poste ministériels et de directions générales et s’enlisent aussi dans la corruption la plus sale et s’accaparent comme des loups affamés des deniers de l’Etat sur des fallacieux et divers prétextes, eux qui, étant à la tête de l’Etat, devraient donner l’exemple d’intégrité et de la bonne gouvernance. En tout cas, pour le dossier de la BNC, il n’est que d’attendre, rien n’est encore clair parce que le bureau de communications de Smith Augustin a écrit une circulaire pour informer l’opinion publique que ces allégations proférées contre lui relatives à l’affaire BNC sont fausses, qu’il s’agit d’un secteur qui veut détruire son caractère ; Moise jean Charles de son côté a déclaré sur les réseaux sociaux que Emmanuel Vertilaire n’était pas là dans la rencontre qui eut lieu avec le président de la BNC ; alors que pour le cas de Louis Gerald Gilles, c’est le journaliste Roudy Sanon, toujours sur les réseaux sociaux qui déclare que le Président de la Banque Nationale de Crédit pourrait être coupable dans cette affaire en lisant les messages qu’il échange avec le conseiller président Louis Gerald Gilles, en d’autre terme le journaliste veut blanchir Louis Gerald Gilles.

Les trois conseillers-présidents accusés sont tellement à la défensive qu’ils font la navette dans la presse pour clamer leur innocence. ULCC dira le reste. Il est dit que « celui qui est à la défensive plus de trois fois est un présumé coupable ». D’autre part, le premier ministre de facto Garry Conille a été saisi officiellement par une correspondance à lui adressée par le président de la BNC Raoul Pierre-Louis pour demander de renforcer sa sécurité parce que sa vie est menacée après avoir dénoncé ces trois conseillers présidents. L’Unité de Lutte Contre la Corruption ( ULCC) a été régulièrement saisi et a même invité/convoqué monsieur Raoul Pierre-Louis comme plaignant en son local, le mardi 30 juillet 2024, aujourd’hui même, pour être entendu, demande de report a été produite sur cette convocation. On n’en connait pas les issues de cette enquête ouverte par ULCC parce que les trois défendeurs sont des soi-disant présidents, pourra-t-il les convoquer et les entendre ? Est-ce que le décret du 8 septembre 2004 créant l’ULCC ou la loi du 8 mai 2014 portant prévention et répression de la corruption lui donnent droit d’entendre des présidents en tout cas ULCC devra rendre une décision quoiqu’il en soit mais ce qu’il faut retenir c’est que les trois conseillers démentent la dénonciation, sont donc prêts à se défendre, n’ont pas reçu les cent millions, mais, mais le texte de loi ci-dessus énoncé incrimine et réprime la corruption autant que la tentative de corruption, donc le premier travail de l’ULCC sera de chercher à confirmer ou infirmer l’extorsion.

L’article 14 de la loi du 9 mai 2014 portant prévention et répression de la corruption, prescrit et je cite: l’article 140 du code pénal est ainsi modifié » quiconque aura contraint ou tenté de contraindre par voies de fait ou menaces, conrompu ou tenté de corrompre par promesse, offre, dons ou présent, un agent public, un fonctionnaire, un membre de la force publique ou un magistrat pour obtenir soit une opinion favorable……..est puni de la réclusion telle que définie à l’article 20 du code pénal et d’une amende de cinq cent mille à un million de gourdes

Si l’acte a eu lieu et confirmé, les trois conseillers devront être poursuivis par la justice Haïtienne pour corruption, au regard de l’article 14 de la loi du 8 mai 2014 portant prévention et répression de la corruption, ils pourraient être poursuivis également pour abus de fonction, concussion et association de malfaiteurs au regard des articles 224 du code pénal Haïtien et des prescrits de la loi citée plus haut sur la corruption, sinon, ils poursuivront le sieur Raoul Pierre-Louis pour diffamation et dénonciation calomnieuse espérant que Me Sonnet Saint Louis, avocat du président de la BNC ne sera pas en difficulté dans ce procès pour avoir confirmé publiquement l’extorsion et a ainsi pris la place du client, a dit docteur Blaise dans un texte qu’il a récemment rendu public, au cas où l’acte d’extorsion ne se serait pas produit.

Pour finir, considérant les contradictions déjà enclenchées entre les parties, tant que la vérité judiciaire n’est pas découverte, on ne peut dire qui est coupable ou innocent dans cette affaire BNC mais en dépit du principe cardinal de la présomption d’innocence, les conseillers présidentiels indexés doivent être écartés du conseil s’ils ne s’écartent pas eux-mêmes pour conserver la moralité du conseil si moralité il y avait. Alors que l’action se trouve déjà dans le passé et aucune décision n’est prise, cela veut dire que le conseil présidentiel dirigé actuellement par Edgard Leblanc est solidaire aux dénoncés et de ce fait, fait corps avec eux dans leur saleté, alors qu’en est-il de l’image du pays ? Et tenant compte des définitions de l’expression petit président et de toutes les considérations faites dans le corps du texte, est ce que ces gens sont des présidents ou des petits présidents ?

Todt ROYER, Av. Ph D
30 juillet 2024

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