Rapport de l’ONU: Des organisations de droits humains approuvent et exigent davantage
Le rapport du groupe d’experts des Nations Unies sur la situation sécuritaire et socio-économique du pays a été transmis le 19 octobre dernier au Conseil de Sécurité de l’organisation mondiale . Ce document de plus de 150 pages, a suscité de nombreuses réactions de la part de diverses organisations incluant celles des droits humains.
Ainsi, le Réseau national de défense des droits humains ( RNDDH) et le Bureau des Avocats Internationaux ( BAI) ont approuvé la conclusion du rapport du groupe d’experts des Nations Unies qui indexent des personnalités haïtiennes des secteurs politique et économique accusés dans le financement des activités criminelles des gangs armés et la corruption dans le pays.
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits de l’Homme (RNDDH) Pierre Espérance, a salué le travail des experts, tout en soulignant que le rapport dudit groupe témoigne que la gangstérisation du pays a débuté avec l’avènement du Parti Haïtien Tèt Kale ( PHTK) au pouvoir sous la Présidence de Michel Joseph Martelly.
«En 2018, quand le peuple haïtien a découvert que les fonds du programme Petrocaribe ont été dilapidés, Michel Joseph Martelly avait utilisé des groupes armés pour intimider et terroriser la population en particulier les manifestants», à rappelé le défenseur des droits humains.
Plus loin, le numéro un du RNDDH a exprimé certaines réserves sur le rapport. Monsieur Espérance pense qu’on devrait permettre à certaines personnalités citées dans le document de se prononcer sur les accusations portées à leur encontre.
Pierre Espérance souhaite qu’ « ajoute le nom de Mme Helen Meagher La Lime, qui occupait les fonctions de Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
Le militant des droits humains a fait cette demande parce que, dit-il, Mme La Lime avait déclaré que l’alliance de groupes armés était une bonne chose pour le pays.
Le responsable du Bureau des Avocats Internationaux ( BAI), Me Mario Joseph, estime, lui aussi, que la publication de ce document est très importante. C’est un bon début, a-t-il commenté.
«Ce rapport est bon début dans la lutte contre les personnalités qui ont des connexions étroites avec les gangs. Ce n’est pa nouveau pour la population car nous savions tous que ces personnes indexées ne sont pas en odeur de sainteté. C’est la famille Clinton (Hillary et Bil) qui avait installé Michel Joseph Martelly au pouvoir. De ce fait, ils sont ,eux aussi, responsables de nos malheurs», a indiqué le dirigeant du BAI.
Alors que la situation sécuritaire sur le terrain continue de se détériorer, la violence grandissante des gangs plonge davantage la vie des Haïtiens dans le chaos. En dépit du rapport des experts qui a indexé certaines personnalités de la classe politique et celle économique du pays , la justice haïtienne n’engage jusqu’à date aucune poursuite judiciaire contre les sanctionnés.
Job David Boisrond
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