Terrassée, la FJKL appelle les autorités à l’action contre les assassins du crime de Cité Doudoune
Le drame qui a emporté la vie à huit personnes le samedi 20 Août 2022 à Cité Doudoune, dont trois membres de la famille Désanclos, Josette Fils (mère), Sarhadje et Sherwood Sondje (filles), a sévèrement affecté la Fondasyon Je Klere (FJKL). Ces trois victimes de ce crime révoltant étaient toutes des collaboratrices au sein de cette structure de defense des droits humains, révéle un communiqué de presse de la FJKL.
L’organisation fournit des précisions sur les circonstances entourant le crime tout en établissant les liens que tissaient les trois membres de la famille DESANCLOS tuées et Me Jean Simson DESANCLOS, le père de la famille, avec l’institution.
Selon le communiqué, le malheureux événement s’est produit au moment où Madame Josette Fils DESANCLOS (56 ans) et ses deux filles, Sherwood Sondje DESANCLOS (28 ans) et Sarhadje DESANCLOS (24 ans) opposaient une résistance à une tentative d’enlèvement. “Mécontents de la résistance de ces braves femmes, les bandits ont ouvert le feu sur leur véhicule avant de l’incendier avec les occupantes purement et simplement. Un autre véhicule avec deux autres femmes à bord a subi le même sort”, poursuit le texte, faisant état de trois autres personnes tuées, dont le révérend pasteur Josué JN PIERRE et le frère Osny.
Au moment de l’attaque, madame DESANCLOS, la mère de la famille, était en route à bord de sa voiture pour se rendre d’abord à l’Université de Port-au-Prince pour y déposer sa fille, Sarhadje, qui devait assister à un cours. Ensuite, elle avait à emmener sa fille cadette, Sherwood Sondje, faire des emplettes pour son 29ème anniversaire qui devait arriver ce mardi 23 août 2022.
La FJKL déplore la disparition de trois femmes qui ont prêté leur service à la fondation, notamment l’épouse et les deux filles de Me Jean Simson, lui-même membre fondateur et secrétaire du Conseil de Direction de la Fondasyon Je Klere. Madame Josette Fils DESANCLOS, indique le communiqué de l’organisation de défense des droits humains, n’a jamais marchandé son concours à la Fondation depuis sa création en décembre 2017.
Pour sa part, Sherwood Sondje DESANCLOS, étudiante mémorante en droit de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Port-au-Prince (FDSE), faisait du bénévolat pour la FJKL dans son service « Accueil et Protocole » lors des grands évènements organisés à la Fondation, en dépit de son travail à plein temps à l’Autorité Portuaire Nationale (APN). Et La cadette de la famille Désanclos, Sarhadje, a effectué son stage à la FJKL pendant quatre mois avant d’intégrer la fonction publique au niveau du Ministère des Finances. Diplômée en secrétariat chez les sœurs de Christ-Roi et finissante en droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques des Gonaïves, elle étudiait la comptabilité à l’Université de Port-au-Prince (UP).
Les filles DESANCLOS faisaient donc partie de cette “famille engagée dans la défense des plus pauvres et pour la transformation de cet État failli en un État responsable qui est si brutalement frappée par le gang 400 Mawozo. Elle avaient foi dans leur pays et refusaient d’aller vivre à l’étranger, tout comme leurs parents”, lit-on dans le communiqué du FJKL.
Présentant ses profondes sympathies à Me Jean Simson DESANCLOS et toutes les familles touchées par le drame de Cité Doudoune La Fondasyon Je Klere (FJKL) appelle les autorités de l’Etat à assumer leur responsabilité en prenant toutes les dispositions nécessaires en vue de traquer les bandits, notamment les auteurs de la tuerie de Cité Doudoune pour qu’ils puissent répondre de leur acte et recevoir la sentence que merite leur forfait.
Fritzner Michel