Tragédie à Village de Dieu : 2 ans après , Rien a changé
12 mars 2021 – 12 mars 2023, deux ans depuis que cinq policiers issus de l’unité spécialisée SWAT ont été assassinés à Village de Dieu lors d’une opération pour délocaliser le groupe armé de ce quartier populaire. Plus de 24 mois après les forces de l’ordre ont complètement perdu le contrôle de cette zone pris d’assaut par les gangsters.
Le coordonnateur du Syndicat National des Policiers Haïtien, Lionel Lazarre se dit indigné du fait que rien n’a changé 2 ans après ce drame que ce soit du côté du Haut Commandement de la PNH ou du côté des autorités de l’État car soutient-il ,plus d’une dizaine de policiers ont été tombés dans les même conditions en janvier dernier lors des opérations policières à Savien, département de l’Artibonite et à Métivier à Pétion-ville par des gangs armés.
Ajoutez à cela , le responsable du SYNAPOHA, déplore du fait que comme c’était le cas pour les 5 agents de SWAT à Villages de Dieu, à Savien les responsables de la Police Nationale D’Haïti n’ont pas tenté de récupérer les cadavres des policiers victimes. Il dénonce cette pratique qui s’amplifie au sein de l’institution policière, ce qui selon lui, est contraire à ce qu’on a inculqué aux agents à l’académie.
De son côté, le policier Garry Jean Baptiste croit que l’événement du 12 mars est la goute d’eau qui a fait déborder le vase de l’insécurité généralisée en Haïti. À son avis, si le Conseil Supérieur de la Police Nationale avait donné une réponse proportionnelle aux bandits de 5 Secondes, l’insécurité n’aurait jamais atteint ce pic. Il accuse le Haut Commandement de la PNH qui est responsable de la situation lamentable de l’institution qui peine à remplir à bien sa mission.
Le Conseiller du Syndicat de la Police Nationale ( SPNH) a vivement critiqué les autorités qui avaient abandonné les policiers sur le théâtre de l’opération le 12 mars 2021.
D’un autre côté, le syndicaliste n’a pas manqué de critiquer les autorités policières qui n’ont accordé aucun accompagnement aux proches des policiers assassinés au cours de cette opération.
. Il demande aux autorités étatiques de prendre leurs responsabilités et d’offrir de meilleurs traitements aux agents de la PNH .
En guise de recommandations, le dirigeant syndical demande aux policiers de ne pas baisser les bras et à résister afin de définir leur avenir car selon lui les policiers savent ce qu’ils doivent faire. Pour Lionel Lazarre du SYNAPOHA, les opérations policières doivent être mieux planifiées sur toute la ligne. Les syndicalistes estiment que les autorités doivent tout mettre en œuvre pour accompagner et appuyer la PNH dans sa mission.
Lakay Info 509