Haïti : des organisations de droits humains désapprouvent l’installation de Magalie Georges comme représentante de ce secteur au CEP
Plusieurs organisations haïtiennes de droits humains contestent et dénoncent la nomination de Madame Magalie Georges au Conseil électoral provisoire (CEP). Elles affirment que cette dernière a usurpé le titre de représentante dudit secteur et que sa désignation constitue un coup de force, ainsi qu’une violation flagrante des articles 289 et 33.1 de la Constitution haïtienne et de l’accord du 3 avril 2023 relatif à la transition démocratique.
Dans une correspondance adressée au Président de la Cour de cassation et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Jean Joseph Lebrun, des organisations telles que le Sant Karl Lévêque (SKL), le Bureau des avocats internationaux (BAI), l’Association des universitaires motivés pour une Haïti de droit (AUMOHD), le Forum provincial des droits de l’Homme (FPDH) et l’Ordre des défenseurs des droits humains (ORDDH) jugent les démarches d’intégration de Madame Magalie Georges au CEP non conformes.
Elles déclarent se réserver le droit de prendre des mesures légales contre les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour abus de fonction et violation de la Constitution et des lois de la République, ainsi que de saisir les instances internationales, telles que l’Organisation des États américains (OEA) et l’Organisation des Nations unies (ONU), en matière de droits humains. Ces structures affirment que la présence de la syndicaliste au CEP constitue une atteinte aux principes démocratiques et à l’état de droit, annonçant déjà que le vote de la population haïtienne lors des prochaines élections et du référendum sera manipulé par une alliance politique mafieuse.
En somme, elles rappellent au Président de la Cour de cassation, Jean Joseph Lebrun, que ladite institution, garante de l’état de droit, a une responsabilité face à cette dérive qui menace la violation du droit de vote des citoyens et la mainmise sur le système électoral.