
Haïti : l’Alternative Socialiste dénonce l’effondrement institutionnel et appelle à la mobilisation
Dans un contexte de violence généralisée et de dégradation socio-économique, l’Alternative Socialiste a publié un rapport accablant détaillant la crise multidimensionnelle frappant Haïti, particulièrement la région de Port-au-Prince. Le document dénonce une démolition systématique des institutions publiques, des infrastructures et de la mémoire collective par des groupes criminels, qualifiant la situation de « catastrophe humanitaire quotidienne ».
Selon le mouvement, les gangs armés, alliés à des réseaux politiques et économiques, ont intensifié leurs actions depuis février 2025, s’attaquant aux symboles de l’État : bibliothèques, commissariats et infrastructures critiques comme les hôpitaux seraient méthodiquement détruits. Ils veulent effacer la mémoire du peuple, accuse le texte, pointant du doigt une stratégie visant à instaurer un climat de terreur. La population, prise en étau entre les violences et l’absence de protection étatique, serait contrainte à un exode généralisé, notamment dans les zones du bas Plateau Central et d’autres villes provinciales.
L’Alternative Socialiste critique sévèrement l’inefficacité des forces de sécurité, malgré une augmentation budgétaire de 11,56% allouée à la Police Nationale et les FADH. Le rapport souligne que les opérations policières restent déconnectées des réalités, laissant les gangs étendre leur contrôle territorial. Pire, il évoque des avantages collatéraux profitant à certains secteurs privés et politiques : trafic d’armes, business de la sécurité privée, et même corruption au sein des institutions seraient alimentés par la crise.
Derrière chaque balle perdue, il y a des intérêts qui prospèrent, dénonce le mouvement, exigeant une enquête sur les liens entre oligarchies, élus et groupes criminels.
Face à l’urgence, l’Alternative Socialiste appelle à un sursaut national :
- La dissolution immédiate du CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale), jugé complice de la gestion chaotique des conflits.
- Une mobilisation populaire en alliance avec les forces publiques pour démanteler les réseaux criminels.
- La fin des privilèges des dirigeants, incluant un sacrifice budgétaire pour rediriger les fonds vers un Fonds Spécial pour la Sécurité et des réformes institutionnelles radicales.
Le texte se clôt sur un plaidoyer pour une véritable participation populaire, rejetant les solutions cosmétiques. La sécurité n’est pas une affaire de slogans, mais de combat collectif. Alors que les gangs consolident leur emprise, la pression monte pour que l’État passe des promesses aux actes.
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