Haïti : l’insécurité, un facteur qui affecte grandement la santé mentale des citoyens

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Haïti : l’insécurité, un facteur qui affecte grandement la santé mentale des citoyens

En Haïti, la violence a un impact considérable sur la santé mentale des citoyens. L’insécurité influence profondément le quotidien des habitants, en particulier des enfants. Ces derniers, privés d’un environnement propice à leur épanouissement, se retrouvent dans une situation alarmante, car ils ne peuvent pleinement vivre leur enfance tant que l’impact psychologique de la crise sur eux n’est pas pris en compte.

Une déplacée témoigne de sa détresse

Shaika, 22 ans, vit dans le camp de déplacés du bureau de l’ONA, situé rue Robin. Elle confie son inquiétude face à la situation.

« La nuit, j’arrive à peine à fermer les yeux. Je fais constamment des cauchemars et j’ai l’impression que des bandits armés me poursuivent », raconte-t-elle d’une voix empreinte de tristesse. Mère d’un enfant de deux ans, elle vit dans l’angoisse permanente.

L’insécurité plonge un père de famille dans l’incertitude

« Je ne sais plus quoi penser. Parfois, mes réflexions semblent totalement dénuées de sens. J’ai l’impression d’être ailleurs, je n’en peux plus », déclare M. Joseph, ancien propriétaire de plusieurs maisons à Delmas 24, réduites en cendres par des bandits armés.

L’urgence d’un accompagnement psychosocial

Ruth, sociologue ayant travaillé avec des déplacés, insiste sur la nécessité d’accorder la priorité aux soins et au soutien émotionnel des citoyens.

« Les soins et le soutien psychosociaux pour les personnes affectées par la crise doivent être une priorité », affirme-t-elle.

Il est essentiel de souligner que la violence des groupes armés, les déplacements forcés et l’insécurité engendrent un stress chronique aux effets cumulés sur le psychisme des citoyens.

Les troubles mentaux : une menace silencieuse

Les troubles mentaux se manifestent par des perturbations de la pensée, de l’humeur ou du comportement, entraînant détresse et dysfonctionnements. Parmi eux figurent les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la schizophrénie, les troubles alimentaires et ceux liés à la consommation de substances.

Un appel à l’action des autorités

Il est impératif que les dirigeants prennent des mesures concrètes, car l’insécurité grandissante détériore la santé mentale des citoyens. Ces derniers ont un besoin urgent d’une assistance psychologique adaptée pour faire face à cette crise.

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