Haïti: Nou Pa Konplis réclame des comptes pour la bastonnade d’un enseignant au Cap-Haïtien et exige le départ du CPT
Le passage à tabac d’un enseignant, en plein cœur des festivités du 222e anniversaire du drapeau national au Cap-Haïtien, continue de faire des vagues. L’organisation Nou Pa Konplis a fermement dénoncé cet acte qualifié de « barbare et révoltant », appelant à des sanctions immédiates contre le policier impliqué, ainsi qu’à une remise en question du leadership politique actuel.
Dans une note rendue publique ce lundi, Nou Pa Konplis s’est dite profondément indignée par l’agression dont a été victime un enseignant haïtien, alors qu’il exprimait pacifiquement ses revendications. L’organisation s’en prend ouvertement au haut commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qu’elle invite à sortir du silence et à lancer une enquête via l’Inspection générale. « Ce genre d’exaction n’honore ni la PNH ni le pays », lit-on dans le communiqué.
Mais la structure va plus loin. Pour Nou Pa Konplis, cet incident n’est que le dernier révélateur d’un échec plus large : celui du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dirigé par Fritz Alphonse Jean, et du chef de gouvernement Alix Didier Fils-Aimé. L’organisation estime que les autorités de transition ont failli à leur mission de stabilisation, de sécurité et de gouvernance.
« Plus d’un an après leur arrivée, ils n’ont rien accompli de concret. Pendant que 400 millions de gourdes ont été mobilisées pour organiser une fête, l’Artibonite, l’Ouest et plusieurs axes stratégiques du pays sont contrôlés par des gangs. La population meurt faute de soins, et 8 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire », déplore l’organisation.
Nou Pa Konplis lance donc un appel aux forces vives de la nation à organiser des États généraux sectoriels, pour proposer une alternative crédible. À ses yeux, les 9 membres du CPT « n’ont plus de légitimité » et doivent être remplacés au plus vite
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