Insécurité en Haïti : La Primature et la Présidence appellent la population à la vigilance face aux infiltrations dans les manifestations
Dans une vidéo publiée ce dimanche, le service de communication de la Primature et de la Présidence alerte sur l’aggravation de l’insécurité en Haïti, notamment dans la région métropolitaine et des zones provinciales comme Mirebalais. Le message, diffusé sur les réseaux sociaux, reconnaît le droit du peuple à manifester, mais met en garde contre certains leaders accusés de collaborer avec des gangs armés pour satisfaire des désirs mesquins en exploitant les mobilisations populaires.
Les autorités établissent un lien direct entre la situation sécuritaire actuelle et le mouvement « Peyi lòk » une série de protestations massives ayant paralysé le pays lors de précédentes années pour dénoncer la crise politique et socio-économique. Selon la vidéo officielle, ce mouvement aurait servi de terreau à l’émergence de chefs de gangs dans plusieurs quartiers, renforçant leur emprise sur des zones stratégiques.
La vidéo illustre la gravité de la crise en évoquant la situation à Clercine, Kenscoff et plus récemment à Mirebalais, une commune du centre du pays, pourtant historiquement épargnée par les violences urbaines, est maintenant sous l’emprise des gangs.
Si la Primature appelle à la méfiance envers les faux leaders, ces accusations suscitent des interrogations. Aucun élément tangible n’étaye publiquement les allégations de collusion entre manifestants et gangs.
Si certains y voient une tentative de délégitimer les contestations populaires, d’autres estiment nécessaire de traquer les infiltrations criminelles. Reste à savoir comment protéger à la fois le droit de manifester et la sécurité des citoyens, dans un pays où la frontière entre politique et banditisme semble de plus en plus floue.
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