Insécurité en Haïti : L’armée en standby face à l’avancée des gangs, des recrues dans l’attente
Alors que les gangs étendent leur emprise sur Haïti, paralysant des quartiers entiers et terrorisant la population, une question revient avec insistance : où sont les Forces Armées d’Haïti (FADH) ? Pourtant, depuis août 2024, un millier de jeunes Haïtiens ont réussi les tests de recrutement militaire, motivés à servir leur pays. Neuf mois plus tard, aucun n’a été appelé à l’action.
Les FADH, officiellement réactivées en 2017 après 22 ans de dissolution, peinent à se structurer. Leur rôle, défini comme “le maintien de l’ordre et la défense territoriale”, reste flou dans un contexte où les gangs contrôlent près de 60 % de la capitale selon l’ONU. Pourtant, des ressources humaines existent : les 1 000 recrues validées en 2024.
Avec plus de 2 500 morts violentes enregistrées en 2024 et 200 000 déplacés internes, le temps presse. Les 1 000 recrues en attente représentent une force immédiatement disponible pour : Désarmer les gangs en appui à la PNH, protéger les infrastructures stratégiques et rétablir la libre circulation sur les routes nationales.
Haïti est à un tournant. Alors que les gangs se militarisent, l’État ne peut plus se permettre de laisser ses forces armées en jachère. Les 1 000 jeunes recrues sont une lueur d’espoir, à condition qu’on leur donne enfin un ordre de marche.
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