
Justice: pour insécurité, le TPI de Port-au-Prince relocalisé à Delmas
Les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ont participé à la cérémonie de relocalisation du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince (TPI). Cette cérémonie a été organisée à Delmas 75 au cours de la journée du lundi 31 mars 2025.
Plusieurs personnalités de l’administration publique, dont le chef du gouvernement Alix Didier Fils-Aimé, le ministre de la Justice Patrick Pélissier, le président de la Cour de Cassation Jean Joseph Lebrun, ont pris part à cette cérémonie. Elle a également été marquée par la présence d’autres personnalités, comme le directeur général de l’ULCC, Jean Hans Ludwig Joseph, ainsi que divers cadres de l’administration publique.
Le coordonnateur du CPT, dans son allocution, a souligné l’importance de relocaliser le Tribunal de Port-au-Prince dans un contexte marqué par une crise menaçant l’existence même de l’État haïtien. Il a indiqué que cette mesure s’aligne avec l’agenda du CPT, qui vise à rendre la justice accessible à tous les citoyens. Il a promis de tout mettre en œuvre pour favoriser le bon fonctionnement du système judiciaire haïtien.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique a informé que désormais, le ministère qu’il dirige veillera à toujours assister les forces de l’ordre. Il a également précisé que du matériel avait été commandé pour permettre aux policiers haïtiens de travailler dans de meilleures conditions.
Par ailleurs, le président de la Cour de Cassation a salué cette initiative, qu’il a comparée à une bouffée d’oxygène pour un système judiciaire qui peine à respirer. Il a indiqué que ce projet s’inscrit dans une série de mesures à venir, où des tribunaux seront non seulement relocalisés, mais aussi reconstruits.
Cette initiative, bien que saluée par les autorités, est accueillie avec méfiance par une partie de la population, qui s’interroge : reste-t-il encore un endroit où les institutions étatiques peuvent se relocaliser en sécurité ? Cette situation survient dans un contexte où non seulement les civils fuient la violence des gangs armés, mais où les institutions publiques elles-mêmes sont contraintes de se déplacer pour échapper à cette menace.
Lakay Info509
contact@lakayinfo509.com
+509 3706 8096
©️ Mars 2025. Tous droits réservés. Reproduction interdite, même partielle, à des fins lucratives ou de propagande sans autorisation préalable.