Migration : L’ONU appelle la communauté internationale à ne plus rapatrier des migrants haïtiens
Les responsables des agences des droits de l’homme et des réfugiés des Nations Unies ont appelé jeudi la communauté internationale à ne pas renvoyer les haïtiens dans leur pays, qui connaît une crise sécuritaire et humanitaire extrême, a rapporté le journal Diario Libre.
« Considérant cette situation si préoccupante, j’appelle tous les États à être solidaires avec Haïti et je les exhorte à ne pas renvoyer les Haïtiens dans un pays extrêmement fragile », a déclaré le Haut-Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi dans un communiqué.
« Il est clair que les violations systématiques des droits en Haïti ne permettent pas actuellement le retour sûr, digne et durable des haïtiens dans le pays », a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk dans un communiqué séparé.
L’autrichien a encouragé « les gouvernements de la région à veiller à ce que tous les haïtiens aient accès à un régime légal, à des services de protection et de soutien, quelles que soient les raisons pour lesquelles ils quittent leur pays ».
Les États-Unis ont augmenté les déportations de migrants haïtiens en mai
En juin 2022, il y avait 147 558 demandeurs d’asile haïtiens dans le monde, selon l’agence pour les réfugiés.
« La plupart des haïtiens voyagent par les îles Turques et Caïcos et les Bahamas vers les États-Unis, et dans une moindre mesure par les Caraïbes orientales vers le Chili et le Brésil », a déclaré Olga Sarrado, porte-parole de l’agence.
Monsieur Türk a appelé à la solidarité pour garantir que les demandeurs d’asile aient accès à des procédures équitables et efficaces, notant que le droit international des droits de l’homme interdit les retours collectifs et les expulsions sans évaluation individuelle.
Il a également averti que la violence armée incessante a plongé Haïti dans la pire situation humanitaire depuis des décennies.
« Haïti est au bord du gouffre », a-t-il déclaré, appelant à éviter « de répéter les erreurs du passé ».
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a demandé le 9 octobre au Conseil de sécurité d’envisager l’envoi d’une force militaire internationale pour mettre fin à ce « cauchemar » alors que les Etats – Unis sont toujours à la recherche d’un pays pour le diriger une mission militaire en Haïti.
RG / Lakayinfo 509